TOUT EST DIT

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samedi 4 décembre 2010

Côte d'Ivoire: Gbagbo, au mépris du peuple

Inquiétant renversement de situation en Côte d'Ivoire. Donné battu de huit points par la Commission électorale indépendante (CEI) face à son rival Alassane Ouattara, Laurent Gbagbo a, vendredi, été finalement déclaré vainqueur de l'élection présidentielle ivoirienne par le Conseil constitutionnel du pays, une institution à sa solde. Cette décision pourrait raviver les tensions à travers un pays longtemps meurtri par la guerre civile. 

Le climat politique pourrait sensiblement se tendre en Côte d'Ivoire dans les heures qui viennent. Infligeant un camouflet à la Commission électorale indépendante (CEI), qui proclamait la victoire d'Alassane Ouattara, le Conseil constitutionnel du pays a, vendredi, désigné Laurent Gbagbo grand gagnant de l'élection présidentielle ivoirienne. Le président sortant a, selon ces nouveaux décomptes, remporté 51% des suffrages, contre 49% pour son challenger. Des chiffres qui tranchent singulièrement avec ceux publiés la veille par la CEI: Alassane Ouattara était alors crédité de 54% des votes, contre 46% pour le chef de l'Etat sortant.
Institution à la botte du pouvoir en place - son président, Paul Yao N'Dré, a été nommé par Laurent Gbagbo - le Conseil constitutionnel pourrait, par sa décision, ouvrir une nouvelle période de troubles à travers un pays longtemps déchiré par la guerre civile. Avant cette annonce, Alassane Ouattara, sûr de son fait, avait fait savoir par ses conseillers qu'il n'accepterait pas une remise en cause des résultats proclamés par la CEI, tandis que son adversaire contestait, lui, le verdict des urnes dans quatre régions du nord du pays, fidèles à Ouattara.

Silence radio

Toujours sous couvre-feu, le pays vit lui avec anxiété ces informations contradictoires. Tout au long de la journée de vendredi, Abidjian, la capitale économique de Côte d'ivoire, a tourné au ralenti. Les activités portuaires ont notamment subi le contrecoup de cette situation, non sans incidence sur les cours du cacao - dont la Côte d'Ivoire est le premier exportateur mondial - nettement orientés à la hausse ce vendredi. La veille, sans justification, l'armée avait fait procéder à la fermeture des frontières terrestres et aériennes. Quant aux médias étrangers, ils sont eux passés sous les fourches caudines de l'organisme de régulation étatique. Les diffusions des chaînes de télévision Canal+ Horizon, France 24, TV5 Monde et des radios RFI et BBC FM ont ainsi été suspendues.
A l'étranger, la situation ivoirienne ne manque pas de soulever l'inquiétude. En première ligne, la France - accusée par la presse pro-Gbagbo d'avoir tenté de fomenter un "coup d'Etat" contre le président ivoirien - a appelé les deux parties à "respecter le jugement du peuple ivoirien". Même son de cloche du côté de l'ONU ou des Etats-Unis. Enfin, dans l'attente de nouvelles réactions, la Cour pénale internationale (CPI) a elle fait savoir qu'elle resterait particulièrement vigilante face aux actes de violence. Plusieurs morts par balles ont déjà été recensés dans le pays depuis le second tour de scrutin. 

IL FAUT EN FINIR AVEC CE SIMULACRE DE DÉMOCRATIE QUI NE SIED PAS AUX PEUPLES AFRICAINS.

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