TOUT EST DIT

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mercredi 27 octobre 2010

L’adieu à Georges Frêche


Pourvu qu’on ne soit ni harki, ni footballeur noir chez les Bleus, ni fabiusien, ni papiste, ni Parisien, ni écologiste, ni “con d’électeur”, ni anti-Léniniste primaire, on n’avait aucune raison de lui en vouloir.


Le baron de Septimanie, qu’on inhume aujourd’hui sur ses terres, croule sous les hommages. Ceux qui, hier encore, le vouaient aux gémonies ne lui trouvent que des vertus. Ses “petites phrases” ne comptent plus, à côté de “l’empreinte considérable” laissée par le défunt.


Au PS, dont il fut exclu en 2007 pour ses outrances verbales, le revirement s’avère spectaculaire. Rue de Solférino, tous les dirigeants saluent “le visionnaire” qui a su métamorphoser sa région. “Un immense bâtisseur, parti trop vite…” proclame Hélène Mandroux, l’actuelle maire de Montpellier. Pourtant, le jour même des obsèques du grand homme, elle sort aussi un livre. Et le ton change. Son ex-mentor s’y trouve traité de “despote régnant par la terreur”, un traître aux valeurs humanistes. Marc Aurèle le matin, Caligula le soir, faudrait savoir…


Doit-on croire les écrits de M e Mandroux, ou ses paroles émues devant les caméras ? À moins qu’il ne suffise de passer l’arme à gauche pour redevenir un bon socialiste.


Ainsi va l’éternel “bal des faux-culs”. Georges Frêche, personnage entier et controversé, a certes parfois dérapé. Mais jamais on ne le vit danser, lui, sur le parquet des hypocrites.

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