TOUT EST DIT

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vendredi 20 août 2010

Le Web est mort... ou pas

L'iPhone, Facebook ou encore les vidéos auraient tué le Web originel, argumente le rédacteur en chef du magazine Wired. Une hypothèse qui fait débattre les penseurs du Net.


"Internet est complètement mort". Quand c'est le chanteur Prince qui l'affirme, au mois de juillet, les commentateurs ricanent. Mais quand le magazine américain Wired publie un dossier: "Le Web est mort, vive Internet!", signé par son rédacteur en chef Chris Anderson, les commentateurs s'affolent.


Le postulat d'Anderson et de Michael Wolff, le journaliste qui co-signe cet article, est simple: le Web tel qu'on le connaît est sur le déclin. Certes, nous sommes de plus en plus connectés à Internet. Mais nous utilisons de moins en moins nos navigateurs habituels (Internet Explorer, Firefox...). Nous préférons regarder des applications, par exemple pour consulter la météo ou recevoir nos mails sur notre iPhone.

Apple oui, Google non

Anderson décrit ainsi la journée-type d'un Américain très connecté: "Vous vous réveillez et lisez vos mails sur l'iPad de chevet -une application. Pendant le petit déjeûner, vous vous baladez sur Facebook, Twitter et le New York Times - encore trois applications. Sur votre chemin pour aller au travail, vous jetez un oeil à vos flux RSS, discutez sur Skype et Instant messenger. Encore des applications. A la fin de la journée, vous rentrez, faites à manger en écoutant Pandora, jouez sur l'Xbox Live et regardez un film sur le service de vidéo en streaming de Netflix."

Pourquoi ce changement? Parce que les internautes préféreraient un monde hyper-confortable grâce à ses applications simples d'utilisation - enfants et grands-parents savent utiliser un iPad, affirme Apple. Et parce que les entreprises auraient davantage de facilité à gagner de l'argent par ce moyen.

Anderson explique comment Google perd la main, lui dont la force est de connecter et d'organiser les contenus créés par d'autres. Et comment Facebook ou iTunes gagnent du terrain, eux qui choisissent de garder le contrôle sur leurs outils (Steve Jobs est d'ailleurs un fervent partisan de ce système). Une économie "à l'ancienne", selon Wolff, qui conclut son article en écrivant "après un long voyage, nous sommes de retour à la maison".

Un graphique polémique

Pour appuyer son propos, Anderson fait appel à un graphique (cliquez ici pour le voir en entier) pour montrer combien le Web est peu important dans la part globale du trafic Internet.

Rapidement, l'analyse des chiffres proposée par Wired fait débat: ils seraient trop pessimistes. Boingboing en propose une autre lecture et un autre graphique en incluant le facteur temps. Oui, la croissance du Web ralentit par rapport à la croissance des applications. Mais elle est toujours en augmentation, expliquent entre autres Boingboing et le New York Times. Le blog TechCrunch soulève un autre problème: les vidéos YouTube ne sont pas comptées dans la partie "Web".

Les applications, un monde fermé

Autre point contesté: la démonstration d'Anderson tuerait trop vite un modèle économique basé sur la publicité. Contrairement à Wired, Benoît Raphaël, ex-rédacteur en chef du Post.fr, estime que les publicitaires ne sont pas encore capable de tirer le meilleur profit de l'interactivité. Sur le Web, les internautes dialoguent, bloguent, partagent des liens. Une démarche que ne favorisent pas les applications. Et de conclure: "Il y a encore du boulot pour les créatifs."

Une idée qu'exprimait déjà le blogueur passionné de technologies de la communication et des médias Jeff Jarvis avant même la publication de l'article de Wired: "Les applications sont plus fermées, contrôlent davantage - et c'est pourquoi les médias les aiment. Mais elle n'interagissent pas avec d'autres applications ou avec le Web lui-même. Elles sont hostiles aux liens, aux recherches. Ce que nous faisons avec une application est moins ouvert au monde. Je vois l'iPad un peu comme une sorte d'étrange cheval de Troie: au lieu d'amener des soldats dans un royaume pour briser ses murs, dans ce cheval, nous sommes captifs, amenés dans de vieux murs. La porte se referme et nous sommes de retour dans le vieux monde des médias qui contrôlent tout - et sommes de retour une génération en arrière."

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Il manque un lien vers

http://www.lexpress.fr/actualite/societe/le-web-est-mort-ou-pas_913487.html

Anonyme a dit…
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
Anonyme a dit…
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
le quotidien a dit…

EH OUI, LES ANONYMES QUI ONT DU COURAGE POUR CRITIQUER, DIRE QUE C'EST DU COPIÉ COLLÉ, MAIS ILS LE LISENT QUAND MÊME, LES NAZES, PARCE QUE JE ME CASSE LE CUL À LIRE À VOTRE PLACE, ET SI JE TROUVE QUE ÇA M'INTERESSE, BEN JE LE DIS.
C'EST MARRANT LES CONNARDS QUI CRITIQUENT ÇA FAIT CHAUD AU CŒUR, MOI, J'AI LA CONSCIENCE TRANQUILLE.
JE CHASSE LES ANONYMES DE MON BLOG.