Entièrement bâchées et chauffées, elles sont illégales. La justice va se prononcer.
Trois ans après l'adoption du décret instaurant l'interdiction de fumer dans les lieux publics, les militants antitabac sont à nouveau mobilisés. Jusqu'alors restée sur le qui-vive, l'association Droits des non-fumeurs (DNF) vient en effet d'engager une offensive contre les terrasses fumeurs. Une série de restaurants et de cafés parisiens, dont Le Bistrot Mazarin à Saint-Germain-des-Prés (VIe), La Bucherie (Ve) ou encore Le Café des Phares, à Bastille, vont recevoir dans les jours qui viennent des citations à comparaître en justice pour non-respect de la loi. Ils encourent une amende de 750 euros.
«Lorsqu'elles sont entièrement fermées par des bâches, les terrasses fumeurs sont illégales, souligne Gérard Audureau, président de l'association subventionnée par la Direction générale de la santé et l'Institut national du cancer. Or la loi est de plus en plus souvent contournée. Après avoir vainement alerté le ministère de la Santé et la profession, nous avons décidé de demander au juge d'intervenir.» Depuis l'entrée en vigueur de l'interdiction de fumer, les terrasses se sont multipliées, passant en trois ans de 30 000 à 45 000 en France, selon le syndicat Synhorcat. À Paris, les demandes d'ouvertures ont augmenté de près de 27 % entre 2007 et 2008. Bâchées et chauffées, accueillant les fumeurs, les terrasses sont devenues des espaces très prisés qui contribuent pour beaucoup au chiffre d'affaires de l'établissement.
Or, selon une étude menée en 2008 par DNF, l'air intérieur des cafés et restaurants est pollué par la fumée de cigarettes venant de ces espaces. L'association, se fondant sur des mesures de concentration des particules fines dans l'air, concluait : «Dans ces établissements, les bénéfices de l'interdiction de fumer sont annulés par l'existence des terrasses.»
Pour l'exemple
Regrettant l'absence de contrôles et de sanctions, DNF espère désormais que des condamnations en justice auront valeur d'exemple. Le décret Bertrand, du 15 novembre 2006, autorise les terrasses fumeurs, à condition qu'elles soient en partie ouvertes - le toit ou la façade principale. Selon Me Pierre Mairat, avocat, «ce que craignent les associations de lutte contre le tabagisme, c'est que le décret devienne obsolète, à force de débordements, comme ce fut le cas pour la loi Evin». Parallèlement, d'autres procédures ont été lancées pour publicité illicite. Le restaurant Tante Marguerite, situé à deux pas de l'Assemblée nationale et fréquenté par les députés, est lui aussi visé par une procédure pénale.
jeudi 5 novembre 2009
Offensive contre les terrasses fumeurs
JE SUIS NON FUMEUR, MAIS MERDE ! LES FUMEURS DOIVENT AVOIR DES DROITS EUX AUSSI, CELUI DE MOURIR D'AUTRE CHOSE QUE DU CANCER, MAIS PAS DE FROID, NON ?
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