« Ce qu'a révélé cette émission au-delà de la communication, c'est de bonnes intentions - ça a été même un catalogue -, mais peu de traductions concrètes. Ne serait ce que sur le seul cas de la taxe sur les transactions financières, qui a été présentée comme un objectif commun, (...) il n'y a ni engagement précis, ni calendrier, ni même instrument qui pourrait être appliqué de la même façon aux Etats-Unis et en Europe », a déploré le candidat socialiste à la présidentielle. Il estime que les deux chefs d'Etat qui venaient faire le compte-rendu du G20 « ne pouvaient pas dire autre chose ». Selon lui, le sommet qui s'est tenu à Cannes pour tenter de remédier à la crise de l'euro « n'a en définitive rien changé à la condition de vie ni des Américains ni des Européens ».
"On aurait voulu..."
De son côté, Pierre Moscovici a critiqué également une « opération de communication ». Sur France Info, il a déclaré : « Je me réjouis qu'on célèbre l'amitié franco-américaine, en même temps l'aspect électoraliste de la démarche, l'intérêt pour le président de la République, n'aura échappé à personne », a-t-il ajouté. « On aurait voulu que des avancées se fassent sur la régulation financière il n'y en a pas. Il était prévu de débattre de la croissance, on n'en a pas parlé. Les Chinois ont fait de très vagues concessions sur la flexibilité de leur monnaie, le yuan, mais ils sont restés spectateurs, c'est normal on s'est mis complètement entre leurs mains », a-t-il notamment détaillé."Se passer de la pommade sur le dos"
Parmi les premiers à réagir, les communistes n'ont vu dans cet exercice que deux dirigeants « se passer de la pommade sur le dos ». « Cette interview n'ayant pour but que de donner un ''coup de pouce'' à Nicolas Sarkozy pour sa campagne est parfaitement indécente! », a fustigé le PCF. « Il y en a marre de cette propagande », a lancé Philippe Poutou, candidat du NPA à la présidentielle, à propos de la « leçon » télévisée de Nicolas Sarkozy « avec son nouvel ami Obama ».Face aux journalistes David Pujadas et Laurence Ferrari, les deux chefs d'Etat se sont tour à tour couverts d'éloges. Barack Obama a salué le « dynamisme » et le « leadership » de Nicolas Sarkozy sans lesquels « on n'aurait pas pu réussir en Libye, de même qu'en Afghanistan ». Ce dernier a rétorqué : Barack Obama est « un homme que l'on peut convaincre », « un homme courageux » avec qui il a « plaisir à travailler ».
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