Les Grecs sont majoritairement en faveur d'un gouvernement d'union nationale, proposé par l'exécutif socialiste à une opposition de droite réticente, et plébiscitent à près de 80 % l'ancrage dans l'euro, selon trois sondages publiés dimanche par la presse.
Mais au moment où leurs dirigeants mènent des transactions pour tenter de former un gouvernement de coalition pour succéder au premier ministre, Georges Papandréou, poussé vers la sortie par ses troupes et la rue, les Grecs ne sont qu'une petite minorité à leur faire confiance pour sortir le pays de la crise : 43 % ne se retrouvent dans aucun dirigeant selon Ethnos, 52 % ne font confiance à "personne" selon un troisième sondage de Pulse, publié par Elefthéros Typos (droite). Ces sondages confirment aussi l'avance d'environ de dix points de la Nouvelle-Démocratie (droite) de M. Samaras sur le Pasok (socialiste , au pouvoir), avec des intentions de vote d'environ 30 % pour le premier et 20 % pour le deuxième. Mais ces scores ne permettraient pas au premier de disposer d'une majorité absolue au Parlement.
NÉGOCIATIONS
Des négociations vont rapidement débuter en Grèce en vue de former un gouvernement de coalition chargé d'adopter des mesures d'austérité nécessaires à l'obtention d'une aide financière pour éviter au pays la faillite, a déclaré Le premier ministre George Papandréou. Le gouvernement en place se réunira aujourd'hui de manière informelle. Le chef du gouvernement socialiste a rencontré hier le président Karolos Papoulias. Il lui a déclaré qu'un consensus politique était essentiel pour prouver la détermination de la Grèce à rester au sein de la zone euro. Il a jugé que la Grèce devait à tout prix éviter à court terme des élections législatives anticipées qu'aurait précipitées la chute de son gouvernement en cas d'échec lors du vote de confiance.
La zone euro compte rappeler lundi à la Grèce qu'elle ne recevra plus aucun centime sans s'engager clairement à réaliser les économies promises, et va se mettre au travail en parallèle pour renforcer son pare-feu financier visant à protéger si nécessaire l'Italie de la crise. Après une semaine folle où la zone euro a une nouvelle fois failli vaciller, les ministres des Finances de l'Union monétaire doivent se réunir lundi à Bruxelles à partir de 17 heures au sein de l'Eurogroupe.
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