L'ultimatum de la candidate écologiste porte à la fois sur la date et le contenu d'un éventuel accord. "L'accord avec le PS doit intervenir avant notre conseil fédéral du 19 novembre. Au-delà du 19 novembre, il n'y a plus d'accord", a-t-elle déclaré sur France 3.
Eva Joly a érigé l'arrêt du chantier de l'EPR, projet de réacteur nucléaire dans la Manche, comme condition sine qua non. "Si François Hollande dit non pour arrêter le chantier de Flamanville, il n'y aura pas d'accord", affirme-t-elle. "Si nous achevons cet EPR-là, nous aurons l'énergie nucléaire pour les cinquante prochaines années, ce qui rend la sortie du nucléaire impossible. Nous voulons sortir du nucléaire", a insisté l'ancienne magistrate.
Dans une interview accordée le 15 octobre à Ouest-France, François Hollande avait déclaré que "si toutes les conditions de sécurité sont réunies, au regard de ce qu'a déjà coûté le chantier et de l'intérêt même de ce réacteur, je proposerai de terminer Flamanville." Le candidat du PS souhaite faire passer la part de l'électricité nucléaire en France de 75 % à 50 % à l'horizon 2025. Un objectif insuffisant pour les écologistes.
Eva Joly est également revenue sur la candidature de Cécile Duflot à Paris pour les élections législatives, jugée "absolument légitime". "Nous ne sommes pas les supplétifs du Parti socialiste. C'est nous qui portons l'avenir", a-t-elle affirmé. Cette candidature complique les négociations entre le PS et EE-LV, qui réclame trois circonscriptions parisiennes sur dix-huit.
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UN NÉGOCIATEUR CRITIQUE "LA DÉSINVOLTURE" DU PS
Le négociateur officiel du PS, Michel Sapin, a déclaré qu'"il ne saurait y avoir d'ultimatum sur une date qui a été fixée par les deux partis", rappelant que le PS et EELV avaient "une volonté commune" d'aboutir à un accord à la mi-novembre.
Un peu plus tôt,, Jérôme Gleizes, un des négociateurs écologistes, avait critiqué la "désinvolture" du Parti socialiste. "Le PS a des méthodes particulières de négociation. Michel Sapin s'exprime dans les médias mais ne rencontre pas les négociateurs", a-t-il déploré.
Jérôme Gleizes regrette que la question de l'EPR "paralyse le reste des sujets comme la retraite ou l'aéroport Notre-Dame-des-Landes". "Le temps avance, et il n'y a même pas de début de texte", ajoute-t-il, précisant que "la situation rappelle celle de 2007 où il n'y avait pas eu d'accord".
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