Lors d'un meeting à Parempuyre, en Gironde, la candidate a prononcé hier un réquisitoire contre le secteur et ses profits.
A deux semaines du premier tour de la primaire socialiste, le sillon tracé par Ségolène Royal passait hier après-midi par Parempuyre, une commune de la banlieue de Bordeaux. C'est là qu'elle compte un de ses rares soutiens chez les élus girondins, en la personne du maire, Béatrice de François.
À gauche toute
Les banques, Ségolène Royal en a longuement parlé lors de cette après-midi girondine. Elle a redit le péché mortel que constituait selon elle le renflouement sans contrepartie desdites banques. « Quand ça va bien, on privatise les profits. Quand ça va mal, les contribuables contribuent. Les banques nous ont-elles remboursé à 17 %, le taux auquel elles prêtent à la Grèce ? Non ! » s'est-elle exclamée avant de dérouler un catalogue de mesures censées déborder ses adversaires PS sur leur gauche : mise à plat des tarifs bancaires, nouveau pacte républicain au sein de l'Éducation nationale, lutte contre la fraude fiscale « qui sera une priorité ». « Je ferai rentrer dans les caisses ce que les plus riches doivent au peuple avant d'augmenter les impôts des autres », a-t-elle asséné.
Royal ne pouvait pas rester silencieuse sur la multiplication des scandales politico-financiers. Sous les vivats, elle s'est prononcée pour un retour à la morale publique. « Tout élu condamné à une peine de privation de liberté pour ses turpitudes devra démissionner immédiatement. Il sera inéligible à vie », a-t-elle proclamé.
À cet instant de communion collective, la salle avait sans doute oublié que le premier secrétaire du PS durant cet interlude de la primaire est un député européen nommé Harlem Désir, condamné en 1998 pour recel d'abus de confiance. Interrogée sur le sujet à sa sortie, Ségolène Royal a éludé. « J'envisage des mesures pour le futur. On ne va pas se mettre à faire des lois rétroactives », a-t-elle tranché. Et voilà Harlem Désir rassuré…
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire