TOUT EST DIT

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mardi 27 septembre 2011

Karachi : Nicolas Sarkozy estime qu'on veut le «salir»

Au cours du petit-déjeuner de la majorité, le chef de l'État a réfuté toute volonté de «manoeuvres en coulisses» au Sénat. 

Nicolas Sarkozy est longuement revenu mardi matin, lors du petit-déjeuner des dirigeants de la majorité, sur «l'affaire Karachi» et les soupçons de financement occulte de la campagne d'Edouard Balladur, pour lesquels deux de ses proches (Nicolas Bazire et Thierry Gaubert) ont été mis en examen.
«À chaque élection, on trouve quelque chose, s'est agacé Nicolas Sarkozy devant ses troupes. Une fois, c'est mon possible divorce, une autre fois, c'est l'affaire Clearstream… Cette fois, on sort un truc d'il y a seize ans ! Tout le monde sait que je n'ai rien à voir là-dedans. D'autant plus que j'avait été réservé sur ces contrats quand j'étais ministre du Budget. Tout cela est infâme. C'est toujours les mêmes (le juge Van Ruymbeke, NDLR), comme par hasard. C'est toujours la même volonté de nuire.» Le président a rappelé qu'«en 35 ans de vie politique», il n'avait jamais été impliqué dans une seule affaire: «Ce n'est pas un hasard», a t il martelé, en appelant les responsables de la majorité à se montrer «combatifs».

«Méfiez-vous des prévisionnistes»

Au cours de cette réunion hebdomadaire, jugée plus «sombre» que d'habitude par des participants, Nicolas Sarkozy est revenu aussi sur la défaite de la droite aux sénatoriales. Il a fustigé l'indiscipline des dissidents, et estimé que les divisions avaient coûté à la majorité présidentielle quelque sept sièges. Le président a réfuté toute velléité de «manoeuvres en coulisses» pour garder la présidence du Sénat. «On sera battu mais dans la dignité», a-t-il avancé, devant le président du Sénat Gérard Larcher qui a dit en substance la même chose. «Quand une victoire est nette, il n'est pas question de la contester, a ajouté Sarkozy, qui refuse tout «tripatouillage».
Le chef de l'État a appelé à l'unité, estimant que la division entre l'UMP et le centre était suicidaire. «La division nous tue», a t il lâché. Fillon est lui aussi monté au créneau sur ce thème: «Il faut se serrer les coudes, a-t-il lancé. La presse a essayé de m'opposer une nouvelle fois à Jean-François (Copé, NDLR), c'est faux». Le premier ministre a toutefois estimé qu'il fallait peut-être attendre un peu avant de réintégrer les dissidents. Lundi soir sur TF1, Jean François Copé avait estimé qu'il était «logique» de réintégrer Pierre Charon, élu sénateur de Paris après avoir présenté une liste dissidente, au sein de l'UMP.
Enfin, Sarkozy a redit que le temps de la campagne présidentielle n'était pas arrivé, et qu'il était tout entier concentré sur la crise: «La crise est systémique, la crise de confiance l'est devenue, la réponse à cette crise doit donc être systémique aussi. C'est là-dessus que se jouera la présidentielle.» Le chef de l'Etat a terminé par une mise en garde, alors que le moral de ses troupes est au plus bas : «Méfiez-vous des prévisionnistes. Rappelez-vous Giscard (battu en 1981, alors qu'il était donné vainqueur, NDLR). Les Français détestent ceux qui se comportent comme s'ils avaient déjà gagné.»

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