TOUT EST DIT

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mardi 27 septembre 2011

Quand les économistes plaident pour effacer la dette de la Grèce

Il faut permettre à la Grèce d'effacer la moitié de sa dette et dans le même temps apporter un soutien supplémentaire aux banques qui l'ont financée, estiment, mardi 27 septembre, dans une tribune, des conseillers politiques français et allemands. Les décisions prises le 21 juillet dernier pour maîtriser la crise de la dette grecque ne sont pas suffisantes, juge dans le Financial Times Deutschland"sages" économiques allemands, un conseiller au gouvernement français et un responsable de la revue économique du Fonds monétaire international (FMI). "Les créanciers devraient renoncer environ à la moitié de la valeur nominale de leurs obligations grecques, écrivent-ils. Alors il serait possible pour la Grèce de ramener son endettement à un niveau viable par ses propres moyens." un groupe comprenant un comité de

Les dirigeants de la zone euro sont convenus le 21 juillet d'une décote de 21 % sur les obligations grecques par un échange de dette, donnant à Athènes plus de temps pour rembourser ses emprunts. Mais de nombreux intervenants jugent toujours inévitable un défaut plus étendu d'Athènes sur sa dette. Les auteurs de la tribune du Financial Times Deutschland demandent qu'il soit possible pour les banques d'échanger des titres grecs contre des obligations émises par le Fonds européen de stabilité financière (FESF), afin de garantir le bon déroulement du processus de restructuration.
"En outre, les banques détenant de larges montants d'obligations souveraines grecques ont besoin d'un soutien particulier", lit-on dans la tribune. "Ceci est particulièrement vrai pour les banques grecques." Les actions des banques grecques ont chuté lundi de plus de 6 %, à un plus bas de dix-neuf ans, après des informations de presse signalant une décote plus importante que prévu sur la dette d'Athènes, et malgré le démenti du gouvernement grec.
L'INTÉRÊT DE L'ALLEMAGNE
"En tant que nation exportatrice, nous avons particulièrement besoin d'une monnaie commune stable. La croissance à venir et de nombreux emplois en dépendent, ici même en Allemagne", affirme mardi au quotidien populaire Bild le ministre de l'économie, Philipp Rösler, du parti libéral FDP, qui compte de nombreux opposants au sauvetage de la Grèce. Les entreprises sont sur la même longueur d'onde. "Un effondrement de la zone euro sera bien plus coûteux que son sauvetage", a ainsi mis en garde le patron du groupe Bosch, Franz Fehrenbach, l'un des plus grands groupes allemands, dans le Handelsblatt. "Cela entraînerait une grave crise économique et des conséquences incalculables sur les marché financiers", ajoute-t-il.
Lors d'une rencontre mardi à Berlin avec la chancelière allemande, Angela Merkel, le premier ministre grec, George Papandréou, s'est voulu rassurant. "Je peux vous garantir que la Grèce va remplir tous ses engagements", a-t-il promis à la conférence annuelle de la Fédération allemande des industriels (BDI). Le chef de gouvernement a invité les Allemands à cesser leurs "critiques permanentes" contre son pays et à mesurer l'effort politique "surhumain" d'Athènes et "les sacrifices" consentis par les Grecs.
La Grèce respectera ses engagements dans le cadre du plan de sauvetage financier élaboré par l'Union européenne et le Fonds monétaire international, a répété, mardi, George Papandréou, lors de son intervention devant des chefs d'entreprise à Berlin. "Je vous promets que nous, les Grecs, allons bientôt retrouver le chemin de la croissance et de la prospérité après cette période douloureuse", a-t-il ajouté.
NOUVELLE TRANCHE D'AIDE
Les députés grecs devraient entre-temps approuver dans la journée une taxe immobilière impopulaire, une nouvelle mesure d'austérité censée ouvrir la voie au retour des inspecteurs de la "troïka" — FMI, Union et Banque centrale européennes — chargés d'évaluer si Athènes pourra recevoir la prochaine tranche du plan d'aide décidé en mai 2010 et ainsi échapper à la faillite.
Cette sixième tranche sera versée "à temps, courant octobre", a assuré mardi le ministre des finances grec à Athènes. "C'est ridicule de dire que la Grèce ou un pays d'Europe va faire faillite", a critiqué Evangelos Venizélos à son retour de Washington, où il a participé aux réunions du FMI et du G20. Un accord "a été trouvé" entre la Grèce et la troïka de ses créanciers "sur le budget 2011 et 2012" a-t-il précisé. "Nous devons nous entendre sur 2013 et 2014", a-t-il ajouté, précisant que les représentants de cette troïka allaient venir "cette semaine" à Athènes.

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