mardi 27 septembre 2011
La retraite à 67ans, vite!
Il va falloir travailler jusqu’à 67 ans! Jeudi, François Fillon a lâché benoîtement : "Il faudra aller vers un âge de retraite commun" avec l’Allemagne. Une petite phrase destinée aux marchés financiers.
Notre triple A ne tient plus qu’à un fil. Après l’Italie, la France pourrait bien être attaquée. Toute la question est de savoir si, dans les prochaines semaines, nous allons basculer du côté des "Pigs" : Portugal, Italie, Grèce, Espagne (Spain en anglais). Ou si la France va rester arrimée au club des forts : Allemagne, Pays-Bas, Autriche, Finlande, tous notés AAA. L’enjeu est crucial. Si Paris flanche, il y a du souci à se faire pour l’Union européenne. En martelant la nécessaire "convergence économique et sociale" franco-allemande, tant sur "le temps de travail" que sur "la retraite", le Premier ministre veut montrer aux marchés et aux agences de notation que la France est sérieuse et ne basculera pas du côté des "Pigs". Le pays va se "germaniser". Promis, juré…
Cette convergence est la clé de l’euro. Puisque nous ne pouvons plus dévaluer à l’intérieur de l’Europe, nous devons devenir aussi performants que les Allemands, sous peine de perdre toute notre industrie. C’est simple : si les Renault ne sont plus compétitives, nous roulerons tous en Volkswagen. On a longtemps pensé qu’en créant une monnaie unique les modèles économiques allaient naturellement converger. C’était le "pari" de l’euro. Il a échoué. Aux politiques de jouer pour forcer le mouvement. Angela Merkel ne dit pas autre chose lorsqu’elle déclare : "Nous ne pouvons pas avoir une monnaie commune et certains avoir plein de vacances et d’autres très peu, à la longue cela ne va pas". La France va devoir s’administrer les réformes allemandes des années 2000 : modération salariale, réduction des allocations chômages à un an, retraite à 67 ans… Dur? C’est ça, ou la fin de l’euro.
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