Les représentants de l’Union européenne, de la Banque centrale européenne et du Fonds monétaire international seront mercredi à Athènes. La Grèce promet d’accélérer ses privatisations et d’appliquer ses réformes. Mais le pire reste possible.

"Nous ne sommes pas dans la préparation d’un plan B"
À Paris, on veut croire au déblocage. L’Élysée et Bercy ont enregistré avec sérénité les gages donnés par Athènes. La Grèce promet d’accélérer ses privatisations et d’appliquer ses réformes. Mais le pire reste possible. L’Allemagne l’anticipe, par précaution. L’agence Bloomberg a révélé vendredi que la chancelière Angela Merkel préparait un plan de sauvetage des banques allemandes en cas de défaut grec. Berlin n’a pas confirmé. Paris dit ne pas être au courant.Au G7 Finance qui a réuni les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales à Marseille vendredi et samedi, François Baroin a écarté l’idée que la France puisse elle aussi anticiper un effondrement. "Nous ne sommes pas dans la préparation d’un plan B", a-t-il martelé. Les grands argentiers européens ont maintenu leur ligne de défense, qui sonne comme un constat d’impuissance face aux attentes des marchés. Ils estiment que l’accord de Bruxelles du 21 juillet, que chaque État membre doit adopter, suffira à ramener le calme. Il prévoit une nouvelle aide à la Grèce et un renforcement du Fonds de stabilité financière, comparé à un FMI européen. Pour l’heure, seul le Parlement français l’a voté. Paris compte sur une adoption par tous les autres pays d’ici à octobre – y compris par la Slovaquie, qui menace d’attendre décembre.
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