TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

dimanche 11 septembre 2011

La Grèce annonce de nouvelles mesures d'austérité

Le ministre grec des finances Evangélos Vénizélos a annoncé dimanche 11 septembre des mesures supplémentaires d'économies à l'échelle du pays, afin que la Grèce puisse tenir ses engagements de réduction du déficit budgétaire. Il y a "pour 2011 un manque à gagner d'environ 2 milliards d'euros, qui doit être comblé", et "la seule mesure efficace est une taxe spéciale sur la propriété immobilière", a annoncé le ministre en direct à la télévision, souhaitant rassurer quant aux capacités de la Grèce à combler le dérapage des comptes publics.
Selon Evangélos Vénizélos, cette taxe spéciale est une mesure "juste", opérant la distinction "entre riches et démunis", et qui vise remplacer les rentrées non perçues" du fait de la récession et de l'évasion fiscale. La taxe doit entrer en vigueur "immédiatement" via les factures d'électricité.
Le ministre a également annoncé la suppression d"un salaire mensuel entier "pour tous les élus grecs, du chef de l'Etat aux maires" et annoncé un rendez-vous avec les représentants des armateurs pour étudier "comment ils peuvent contribuer de manière immédiate et efficace" au redressement du pays. Ces nouvelle mesures s'ajoutent à l'annonce de l'accélération de celles déjà votées mais non encore appliquées.
UNE "ATMOSPHÈRE" NÉFASTE
Le ministre a jugé ce "nouvel effort national" indispensable face une "atmosphère" néfaste pour la Grèce à l'étranger, où les rumeurs ont repris sur les risques d'une cessation de paiement, voire sur l'hypothèse d'une sortie du pays de l'euro. "Notre priorité immédiate est le respect intégral des objectifs budgétaires pour 2011", a insisté le ministre, qui avait récemment revu à la hausse ses prévisions de déficit public pour 2011 en raison d'un récession plus grave que prévue.
Dimanche 11 septembre, M. Vénizélos a évoqué un déficit à 17,1 milliards d'euros pour 2011, "en incluant le service de la dette", et pour 2012 un déficit "à 14,9 milliards" d'euros.
Le ministre a également souligné que le pays continuait à travailler comme prévu avec les responsables de ses créanciers, la "Troïka" (Union européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international). Le départ précipité des experts de la Troïka, qui étaient venus à Athènes participer au contrôle des comptes grecs "était planifié", a-t-il assuré, alors qu'une partie des analystes, pessimistes sur l'avenir de la Grèce, l'avaient expliqué comme l'illustration du fossé grandissant entre le pays et ses créanciers.
Ce départ "était lié à un besoin de travailler sur le budget 2011 et de préparer le budget 2012. Le problème n'est pas notre contact avec la Troïka", s'est justifié Evangélos Vénizélos,  soulignant un "changement de paysage, dû à la position de certains pays très importants et avec un rôle déterminant dans l'eurozone".
L'ALLEMAGNE ÉVOQUE UNE "FAILLITE ORDONNÉE DE LA GRÈCE"
Il a enfin affirmé que les rumeurs relayées par le journal allemande Der Spiegel dimanche sur le fait que l'Allemagne se préparait à une faillite de la Grèce ont "été démenties par l'Allemagne" et souligné que le vaste plan d'échange d'obligations grecques avec les banques privées marchait "très bien".
Dans une tribune publiée dimanche dans Die Welt, le ministre de l'économie allemand Philipp Rösler a cependant tempéré ces propos, indiquant qu'une mise en faillite de la Grèce était dans les esprits des autorités allemandes. Selon lui, "pour stabiliser l'euro, il ne peut plus y avoir de tabous. Cela doit inclure, si nécessaire, une faillite bien ordonnée de la Grèce si les instruments nécessaires (à cette fin) sont disponibles".
Dans sa tribune, Philipp Rösler demande également à ce que des sanctions automatiques soient imposées aux pays endettés n'ayant pas honoré leurs engagements : "si les règles ne sont pas respectées, il faut qu'il y ait des sanctions sévères (...) et si ces violations se multiplient, une suspension temporaire des droits de vote au sein de Conseil des ministres de l'Union européenne ne devrait pas être un tabou."

0 commentaires: