Tristane Banon, l'écrivain et journaliste française qui a porté plainte contre Dominique Strauss-Kahn pour tentative de viol en 2003, s'insurge que son "pays accueille en héros un homme qui n'a pas été blanchi". Dans un message diffusé samedi 10 septembre sur sa page Facebook, la jeune femme dit être prise de "nausée" depuis le retour en France, le 4 septembre, de l'ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI).
"J'entends les gens qui m'arrêtent dans la rue, j'entends les gens qui veulent protester, se faire entendre, crier que le code pénal doit être le même pour tous et qu'un jugement doit advenir, qui condamnera ou non mais qui doit être prononcé", écrit Tristane Banon. "J'entends les gens me dire leur écoeurement, j'avale leur soutien pour tenir debout et pourtant c'est moi qui baisse la tête et longe les murs quand d'autres sourient aux caméras", témoigne-t-elle, en allusion au retour médiatique de l'ancien ministre socialiste.
RASSEMBLEMENTS DE PROTESTATION
"Je ne peux pas croire que mon pays accueille en héros un homme qui n'a pas été blanchi. Je ne peux pas croire que mon pays envoie les forces de l'ordre, l'argent public, délivrer ce même homme des photographes qui l'assaillent", poursuit-elle. La jeune femme évoque, sans précisions, un rassemblement de protestation le 24 septembre devant le palais de justice de Paris où elle annonce qu'elle se rendra.
La parti Europe Ecologie-Les Verts (EELV) a également appelé à un "rassemblement contre le viol" dimanche à 14 heures place des Vosges, à Paris, lieu de résidence de Dominique Strauss-Kahn. "Nous exigeons que tous les hommes accusés de viols et d'agressions soient jugés avec le sérieux que ces crimes requièrent et que leurs victimes soient reconnues en tant que telles", peut-on lire dans le communiqué diffusé samedi.
dimanche 11 septembre 2011
La "nausée" de Tristane Banon face au retour de DSK
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