dimanche 6 mars 2011
Jacques Chirac le franchouillard
Jacques Chirac encourt en théorie dix ans de prison et 150 000 euros d'amende, ainsi que cinq ans de radiation des listes électorales et dix ans d'inéligibilité. Ce qui lui est reproché est assez complexe mais se résume à ces mots : emplois fictifs. Des salariés de la mairie de Paris, au temps où Jacques Chirac en était le maire de 1977 à 1995, ont-ils en réalité travaillé pour le RPR, à l'époque où Jacques Chirac en était le président ? Voire n'ont-ils pas travaillé du tout ? Les magouilles politiques de la fin du XXe siècle - et de notre époque contemporaine ? - devaient être mises au jour au cours d'un grand procès dès ce lundi 7 mars. Par un joli coup juridique, l'avocat de l'un des prévenus - qui se défend d'être le sous-marin de Jacques Chirac - risque d'obtenir un nouveau report. On sera fixé ce lundi. Même s'il n'a jamais été affublé d'un gentil surnom comme son prédécesseur à la présidence de la République - Tonton - Jacques Chirac conserve un capital sympathie important auprès des Français. Lesquels verraient d'un mauvais il qu'il ne soit pas jugé. Mais seraient aussi sévères s'il était lourdement sanctionné. Car Jacques Chirac - dont l'état de santé ne ferait que renforcer cette idée - incarne le franchouillard dans toute sa splendeur. Profitant du système, dépassant la ligne blanche, se constituant un patrimoine personnel confortable, mais ne le montrant pas et tapant joyeusement le cul des vaches à l'occasion. Pas bling-bling pour un sou, mais pas donneur de leçons non plus. La nouvelle parade de lundi va le servir sur le plan judiciaire. Elle devrait ternir son image. Et forcera surtout l'admiration de tous ceux qui s'identifient à ce roublard capable de toujours retomber sur ses pattes, une bière à la main dans son confortable appartement parisien prêté par un ami libanais.
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