TOUT EST DIT

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dimanche 6 mars 2011

L'Île-de-France, un virage pour le basculement vers la TNT

Lundi à partir de minuit, la région Ile-de-France basculera dans le tout numérique. Plus de la moitié du pays aura alors abandonné l'analogique, sans trop de problème jusqu'ici. Mais le plus dur reste à venir.
Lundi soir, à minuit, la télévision analogique hertzienne appartiendra au passé en Ile de France. Déjà effectué dans 13 régions françaises l'année dernière, le basculement vers le numérique arrive maintenant dans la région la plus peuplée du pays : 12  millions d'habitants et 3,3 millions de foyers qui ont accès à la télévision via le hertzien sur leur poste principal, sur un total de 4,8 millions de foyers dans la région. Les autres la reçoivent via le câble, le satellite ou l'ADSL, et ne sont pas concernés par ce basculement. Concrètement, les émetteurs analogiques seront éteints à minuit, et les cinq principaux, dont celui de la Tour Eiffel, seront rallumés jusqu'en début de matinée. Après cette étape, 93 % des foyers concernés recevront de nouveau la télévision, après avoir effectué une nouvelle recherche et mémorisation des chaînes, car leurs fréquences auront changé.  D'ici au début de la soirée de mardi, les émetteurs secondaires seront à leur tour rallumés.
Pour le GIP France Télé Numérique, présidé par l'ancien sénateur Louis de Broissia, le basculement de la région Ile de France n'est en rien différent de celui effectué dans les autres régions, à la seule différence du nombre de personnes concernées. « C'est la région la plus lourde symboliquement », confirme Louis de Broissia. Autre particularité : le nombre de logements collectifs et de bailleurs sociaux. « Une intervention est nécessaire car une grosse partie des fréquences changent et il faut modifier les stations de tête sur les immeubles, explique Olivier Gerolami, directeur général du GIP.  Il y a donc eu un gros travail d'accompagnement des syndics et des bailleurs. »
Une assistance spéciale sera également mise en place dans les jours suivants, comme dans toutes les régions basculées. Le nombre de conseillers téléphoniques sera porté de 40 à environ 200 mardi. « En règle générale, le travail d'information et les déploiements techniques commencent presque un an avant le basculement de la région et s'achève deux à trois mois après », affirme Louis de Broissia.

Dix millions d'aides dépensés

Pour l'instant, aucun incident majeur n'est à signaler dans les régions qui ont basculé. Mais le plus dur reste à venir, avec les régions montagneuses du sud. « Ce sont des régions où plus de gens devront avoir recours à une parabole », précise Olivier Gérolami.
Le budget annuel du GIP est de 50 millions d'euros (co-financé par l'Etat et les chaînes historiques) pour son fonctionnement, sur une période de deux ans, auxquels s'ajoute un fonds d'aides, pour le remboursement du matériel (les petits équipements sont remboursés sous conditions de ressources, la parabole sans condition). Pour ce fonds, 10 millions d'euros ont déjà été dépensés. Depuis l'année dernière, 70.000 dossiers d'aide ont été traités par le GIP, pour un montant moyen de 235 euros, dont un peu moins de 10.000 dossiers concernant une parabole (pour les foyers n'ayant aucun autre moyen d'accéder à la TNT). Les différents partenaires (La Poste, étudiants, collectivités...) ont aussi effectué environ 70.000 interventions à domicile, gratuites pour les personnes âgées et les handicapés, mais facturées au GIP (entre 40 et 50 euros), pour le réglage des chaînes. Au total, 4 à 500.000 foyers pourraient nécessiter cette aide. Les aides pour l'achat d'une parabole ne devraient pas excéder les 30.000 sur l'ensemble du territoire.

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