TOUT EST DIT

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vendredi 11 février 2011

Sarkozy sur TF1 : ce qu'en pense la presse

Au lendemain de la prestation de Nicolas Sarkozy dans la deuxième édition de "Paroles de Français", regardée par 8,3 millions de téléspectateurs, les éditorialistes soulignent en premier lieu l'absence de contradicteurs. "Pas de syndicaliste surtout !" ironise L'Humanité.
La prestation de Nicolas Sarkozy jeudi soir sur TF1 a-t-elle convaincu, à la fois les éditorialistes et les Français ? Une chose est sûre : l'émission Paroles de Français, deuxième du nom, était encore plus impatiemment guettée que la première édition. Elle a été regardée par 8,3 millions de téléspectateurs, soit 34% de part d'audience, selon les chiffres de Médiamétrie - à comparer aux 8,6 millions de téléspectateurs, soit 32,4% de part d'audience, de la première émission en janvier 2010. Un pic d'audience a même été enregistré à 20h40 avec 9,6 millions de téléspectateurs. 
Mais ce succès d'audience n'entraîne pas nécessairement un gain politique, et en ce vendredi matin, la presse se montre plutôt dubitative. Les titres soulignent surtout l'absence de véritable débat, et les éditorialistes pointent la criante absence de contradicteurs lors du grand oral du chef de l'Etat face à un échantillon de neuf Français. "Monsieur avait demandé à être servi sur un plateau - quelque chose de simple et convivial - et surtout de ne pas être dérangé. Pas de syndicaliste surtout !", ironise Patrick Apel-Muller, dans L'Humanité.
Paroles de Français ? "Comprendre : Paroles du Président"
Un constat que partage Yann Marec dans Midi Libre jugeant que "le remake télévisuel de l'an dernier, formaté pour dérouler la politique gouvernementale, manquait singulièrement de contradiction." "Parole usée, électorat déboussolé, image brouillée, opinion désabusée, serments éculés", énumère Rémi Godeau dans l'Est républicain, "dans une mise en scène sur mesure, le crypto-candidat a dévoilé sa stratégie". "Censé être à l'écoute, il a souvent 'oublié' les questions du panel faire-valoir", accuse l'éditorialiste.
"Ce n'était pas Sarkozy, c'était un Pinocchio dont le nez s'allongeait à la mesure de cette interminable émission", assène Jean-Marcel Bouguereau dans la République des Pyrénées. "Une émission sur mesure d'où l'on avait soigneusement choisi les Français en évitant, comme lors de la précédente émission, tous les gréviculteurs qui l'avaient pollués." "Hier soir, Paroles de Français aura donc permis à Nicolas Sarkozy, au plus bas dans les sondages, de se livrer à une tentative de reconquête de l'opinion via un échantillon choisi aux petits oignons", renchérit Jacques Guyon dans la Charente libre. "Pourquoi s'embarrasser de journalistes susceptibles de vous gâcher un solo de compassion ou une improvisation sur la justice sociale quand on a la chance d'avoir un choeur de 'vrais' gens, posant les 'vraies' questions et face auxquels on peut faire un vibrant récital de nouvelles promesses?"
Etienne Mougeotte dans Le Figaro exprime un point de vue radicalement opposé, estimant qu'en "répondant aux questions concrètes de neuf Français anonymes plutôt qu'aux admonestations péremptoires de stars des médias, le président a voulu conjuguer les contraintes de la mondialisation avec le volontarisme hexagonal". Mais pour Jacques Camus de la République du Centre, dénonçant les "questions-prétexte posées par les Français sélectionnés" et qualifiant Jean-Pierre Pernaut de "Monsieur Loyal", l'émission "s'appelait improprement Paroles de Français mais évidemment, il fallait comprendre Paroles du Président." 

LA CRITIQUE EST TOUJOURS FACILE SURTOUT POUR DES ÉDITORIALISTES QUI N'ONT QUE LE VERBE HAUT, MAIS IL LEUR MANQUE L'ACTION. 
AGISSEZ MESSIEURS LES ÉDITOS, NOUS DONNERONS NOTRE AVIS ENSUITE !!!

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