Pour la délinquance des mineurs et la récidive, Nicolas Sarkozy a reconnu n’avoir « pas réussi ». « Je vais demander à ce que, avant l’été, nous adoptions de nouvelles mesures » pour la délinquance des mineurs, a-t-il fait savoir. Le chef de l'État a également déclaré que son projet des jurés populaires serait mis en place avant l'été. « Vous les Français, vous serez appelés à siéger dans le tribunal correctionnel de votre département une semaine par an, avant l'été. La justice sera rendue au nom du peuple français », a-t-il poursuivi.
Chômage
Il a annoncé qu'un budget de 500 millions d'euros serait mis en place en 2011 pour proposer « une formation ou un emploi à chaque chômeur de plus d'un an ». Il a également annoncé un plan de bonus/malus pour les entreprises françaises de plus de 250 salariés afin de favoriser la création de postes d'apprentissage en France. Cependant, Nicolas Sarkozy a précisé que ces 500 millions d'euros, versés dans l'emploi en 2011, se feraient au dépens d'économies sur l'ensemble des autres ministères.
Le président Nicolas Sarkozy a déclaré « comprendre » que les vacances de François Fillon en Egypte et de Michèle Alliot-Marie en Tunisie « puissent choquer » même si « pas un centime d'argent public n'a été détourné » à ces deux occasions. De manière elliptique, il a expliqué que les événements en Tunisie et en Egypte étaient peu prévisibles et que les populations arabes elles-mêmes avaient été « surprises » par la portée des manifestations. Il a toutefois estimé que « ce n'était pas la meilleure idée d'aller en Tunisie » au sujet des vacances de Noël de Michèle Alliot-Marie, mais qu'il ne « pensait pas » en revanche que le séjour de François Fillon en Egypte fût « une faute ».
Dépendance
Nicolas Sarkozy a annoncé la création « cet été » d'une cinquième branche de la protection sociale sur la dépendance, au côté de la maladie, de la retraite, des accidents du travail et de la famille. « Cela nous concerne tous », a-t-il dit.
Multiculturalisme
Pour Sarkozy, le multiculturalisme est un « échec ». « On s’est trop préoccupé de l’identité de celui qui arrivait et pas assez de l’identité du pays ». Evoquant l’islam, il a déclaré qu'« il ne peut s’agir que d’un islam de France et non pas d’un islam en France ».
TVA sociale
S’il a jugé le débat lancé par Jean-François Copé « intéressant » et qu'il n'était « pas une mauvaise idée », Sarkozy a estimé qu’on ne pouvait pas « le faire tout de suite » et que cela ne pouvait pas se traduire par une baisse du pouvoir d’achat.
''Le multiculturalisme est un échec''
Au sujet de l'immigration, le chef de l'État est allé dans le sens de la Chancellière allemande Angela Merkel qui a reconnu dernièrement l'échec de la politique du « multiculturalisme » dans son pays. « Nous ne voulons pas une société où les communautés vivent les unes à côté des autres (…) Chacun ne doit pas oublier qu'il appartient à une communauté nationale », a déclaré Nicolas Sarkozy jeudi soir.
« Dans toutes nos démocraties, nous nous sommes trop préoccupés de l'identité de celui qui arrivait et pas assez de celui qui y vivait », a-t-il ajouté.
Nicolas Sarkozy a alors immédiatement dévié sur le sujet de la religion prenant en exemple la communauté musulmane. « Nos compatriotes musulmans doivent pouvoir vivre leur foie comme n'importe quel autre juif ou catholique (...) Mais nous ne voulons pas de prosélytisme religieux en France », a-t-il déclaré en reprenant le débat des prières de rues de certains musulmans en France.
La pharmacienne, Fathia Djegaoud victime de quatre cambriolages à Nice et qui avait ouvert le bal des questions/réponses avec le sujet de la sécurité jeudi soir, a mis en avant la dualité de l'intégration des immigrés en France « alors qu'on les a tellement tous regroupés ensemble ». « Le nombre a fait qu'il n'y a pas pu avoir d'intégration », a alors affirmé Nicolas Sarkozy.
Le président de la République a par ailleurs déclaré que l'immigration zéro n'avait « aucun sens » et qu'il comptait travailler sur la maîtrise des flux migratoires. Mais que « jamais » temps qu'il serait président de la République, il « n'accepterait la régularisation massive des sans-papiers ».
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire