TOUT EST DIT

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vendredi 11 février 2011

Banque centrale européenne : et si Trichet restait ?

L'abandon du candidat allemand relance la course à la tête de la BCE. Parmi les scénarios, le maintien de l'ancien gouverneur de la Banque de France à Francfort.

L'hypothèse commence à circuler dans les milieux français et à Bruxelles: si Jean Claude Trichet, qui achèvera le 31 octobre prochain sa présidence de la Banque centrale européenne (BCE), rempilait ?
Il ne faut pourtant pas rêver: non seulement le mandat de huit ans à la tête du prestigieux organisme n'est pas renouvelable mais il convient aussi de rappeler que l'ancien président Chirac avaient arraché aux Allemands qu'ils acceptent que le mandat du premier président de la BCE, Wim Duisenberg, soit amputé de moitié pour céder la place à son poulain Trichet.
Pourtant, avec l'annonce, hier, du retrait de la course à la succession du candidat le plus sérieux, l'allemand Axel Weber, l'hypothèse d'une extension du mandat du Français prend de la consistance. Car elle laisserait au couple franco-allemand le temps nécessaire pour résoudre trois problèmes.
Primo, trouver un candidat allemand pour la tête de la BCE "acceptable" aux yeux des partenaires de Berlin, à commencer par l'Elysée, qui avait fait savoir depuis plusieurs mois son opposition à la candidature d'Axel Weber.
Deuxièmement, permettre au président de la BCE de mener à bien, en liaison avec les gouvernements et les institutions européennes, le chantier de la rénovation de l'Union économique et monétaire. Un travail largement entamé et pour lequel l'action du gouverneur de la BCE est unanimement reconnue.
Enfin, troisième avantage, cette prolongation pourrait servir de contrepartie dans le fameux "deal" franco allemand en cours de négociations autour du pacte européen de compétitivité, qui sera certainement au menu des discussions, vendredi, du conseil économique franco-allemand. Quant à Angela Merkel, si elle milite pour imposer un candidat allemand à la tête de la BCE, elle pourrait voir un avantage à prolonger de quelques mois le mandat du Français à Francfort. À Bruxelles, il se murmure en effet que la chancelière, dont le mandat s'achève fin 2013, lorgnerait le poste d'Herman Van Rompuy à la tête de la présidence de l'Union européenne...

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