TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

mardi 4 janvier 2011

Après la Grèce et le Portugal, la Chine prête à voler au secours de l'Espagne

Le vice-Premier ministre chinois Li Keqiang entame une tournée européenne qui débute par l'Espagne. La Chine se dit prête à faire « des efforts » pour l'aider à sortir de la crise et annonce des discussions prometteuses.

Après la Grèce et le Portugal, la Chine affirme vouloir soutenir l'Espagne. Pékin continuera à participer aux futures émissions de dette souveraine de l'Espagne, écrivait hier le vice-Premier ministre Li Keqiang dans un éditorial publié par le quotidien espagnol « El Pais », intitulé « Trabajemos de la mano » (Travaillons main dans la main). « La Chine est un investisseur responsable et durable sur le marché financier européen et en particulier en Espagne, affirme-t-il. Nous faisons confiance au marché financier espagnol et avons en conséquence investi dans sa dette publique. » Celui qui est pressenti pour succéder au Premier ministre chinois Wen Jiabao en 2013 entame aujourd'hui une visite de trois jours dans le pays, avant de s'envoler pour le Royaume-Uni et l'Allemagne. Il doit notamment rencontrer le Premier ministre José Luis Zapatero et le ministre des Finances Elena Salgado. La Chine est prête à faire « des efforts » pour aider l'Espagne à sortir de la crise économique et financière, renchérit l'ambassadeur de Chine à Madrid, Zhu Bangzao, cité par l'agence Chine nouvelle. Les discussions qui s'ouvrent aujourd'hui avec le Premier ministre espagnol et son ministre des Finances devraient selon lui « jouer un rôle-clé » dans la stabilisation financière de l'Espagne et permettre de « restaurer la confiance des marchés ».
L'Espagne traverse depuis 2008 une crise qui se traduit par une hausse continue de sa dette publique. Au cours de l'année 2010, elle a augmenté de 16,3 %, atteignant son plus haut niveau depuis 2000.
De son côté, la Chine entend faire du marché européen de la dette l'une de ses principales cibles pour diversifier ses gigantesques réserves de change -estimées fin septembre à 2648 milliards de dollars. « Nous sommes prêts à aider les pays de la zone euro à surmonter la crise financière et à réussir leur reprise économique, annonçait le 23 décembre le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Jiang Yu. A l'avenir, l'Europe sera un de nos principaux marchés pour investir nos réserves de change. » La Chine se dit « très inquiète » de la capacité des Européens à venir à bout de la crise des dettes souveraines. Elle s'est engagée à souscrire des obligations d'Etat grecques et portugaises, sans pour autant fournir de chiffres quant au montant de son aide. Elle considère surtout que l'Europe n'est pas à même de résoudre la crise avec le fonds de secours permanent créé en faveur des pays de la zone euro. Le risque est même de « transformer une maladie grave en maladie chronique », déplorait le 24 décembre le ministre du Commerce Chen Deming, exhortant les Européens à passer des paroles aux actes.

0 commentaires: