TOUT EST DIT

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mardi 4 janvier 2011

Valls, en parfait “ministre d’ouverture”

Faire et défaire, c’est toujours travailler. Manuel Valls veut “déverrouiller les 35 heures”, l’acquis symbolique des années Jospin, porté par Martine Aubry en 1997. Nul ne prétendra, avec le recul, que la réduction du temps de travail fut un grand succès économique. La mesure, d’ailleurs fort écornée, reste critiquable. Mais qu’un candidat socialiste à l’Élysée juge prioritaire de s’y attaquer étonne quand même. Son “projet alternatif de gouvernement”, ici, fleure bon l’UMP. Une alternance, où ça ? La “panne d’idées” paraît manifeste, l’électeur ne sait plus à quelle gauche se vouer.

Jean-François Copé peut ironiser sur cet aimable opposant qui a “le courage” de rejoindre les thèses de la majorité. Pardi ! La sortie du député-maire d’Évry brouille un peu plus le message du PS, déjà pas facile à déchiffrer. La droite boit du petit lait. Surtout que les primaires, dans le camp d’en face, ne font que commencer. Jusqu’en juin, au sein du parti à la rose, les prétendants risquent de s’entre-déchirer.

Valls, patronyme oblige, a ouvert le bal. D’autres suivront, à n’en pas douter, plus soucieux de buzz médiatique que de cohérence politique. Benoît Hamon, hier, tirait la sonnette d’alarme : “Le culot ne suffit pas pour devenir président de la République.” En revanche, flinguer son propre camp autorise toutes les espérances. En 2012, si un Sarkozy réélu cherche des “ministres d’ouverture”, on parie qu’il les trouvera facilement.

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