La chef de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton, envisage des sanctions contre la Côte d'Ivoire si la crise politique née du second tour de l'élection présidentielle n'est pas rapidement résolue, a indiqué lundi 6 décembre une porte-parole. Laurent Gbagbo et son rival Alassane Ouattara revendiquent toujours la victoire, alors que le Sud-Africain Thabo Mbeki a été dépêché en urgence par l'Union africaine pour servir de médiateur.
De leur côté, la Banque mondiale et la Banque africaine de développement ont indiqué qu'elles s'interrogeaient sur l'opportunité de continuer à aider le pays. "Nous souhaitons continuer à travailler avec le peuple de Côte d'Ivoire dans le combat contre la pauvreté, mais il est difficile de le faire efficacement dans un contexte d'incertitude et de tension qui se prolonge", ont indiqué les deux institutions.
LE COUVRE-FEU NOCTURNE RECONDUIT
Laurent Gbagbo, qui a reconduit lundi le couvre-feu nocturne instauré avant la présidentielle du 28 novembre, jusqu'au 13 décembre, s'est mis à dos l'ensemble de la communauté internationale. S'il bénéficie du soutien de l'armée, il est totalement isolé sur la scène diplomatique (lire l'entretien avec le chercheur Philippe Hugon). Lors de sa prestation de serment, samedi, seuls deux pays étaient représentés : l'Angola et le Liban. Alassane Ouattara, désigné vainqueur par la Commission électorale, est notamment soutenu par les Nations unies, l'Union africaine, l'Union européenne, les Etats-Unis et la France.
Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a salué en M. Ouattara le véritable vainqueur du scrutin. Barack Obama lui a adressé ses félicitations dès vendredi soir, et Nicolas Sarkozy a parlé de l'élection "incontestable" de l'ancien premier ministre. L'Afrique du Sud est un des pays qui se sont prononcés avec le plus de prudence sur le coup de force de Laurent Gbagbo.
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