TOUT EST DIT

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lundi 6 décembre 2010

"Des banques continuent à tromper le public et à faire du fric"

Allons-nous devoir nous serrer la ceinture? En pleine instabilité politique, la Belgique pourrait-elle être la prochaine cible des spéculateurs? Ce dimanche midi sur RTL-TVi, l'émission Controverse s'est penchée sur nos finances.

Après la Grèce au printemps dernier, l’Irlande cet automne, la Belgique va-t-elle devenir également la proie des spéculateurs ? Notre pays est-il la prochaine victime sur la liste des pays contraints de demander une aide financière extérieure pour renflouer ses finances publiques ? Même si le ministre des Finances Didier Reynders s’est voulu rassurant samedi en rejetant toute menace, les rumeurs sur la situation économique de notre pays vont bon train. Une chose est certaine : sans gouvernement depuis cinq mois, la Belgique reste fragile aux yeux des médias et des spéculateurs étrangers.

Au bord du gouffre ?

La presse britannique l’a affirmé la semaine dernière : notre pays serait contaminé par la crise financière. Avec un déficit budgétaire de près de 25 milliards d’euros, la Belgique inquiète les investisseurs étrangers. Sommes-nous bel et bien au bord du gouffre ? « Tout dépend par rapport à quoi. Je pense qu’au niveau du produit national belge, l’économie continue toujours à fonctionner. Il ne faut pas non plus se flageller au-delà de certaines limites. Par contre, ce qui est clair, c’est qu’il faut éviter de donner des signaux qui angoissent les marchés », a indiqué Robert Gillet, professeur de finances à la Sorbonne et à l’ULB.

"Ce n’est pas la Belgique qui est en cause"

Aujourd’hui, le signal envoyé par la Belgique est l’image d’un pays politiquement divisé. Ce qui engendre inévitablement des questionnements en dehors de nos frontières. « C’est vrai qu’il y a un facteur en Belgique, l’absence de gouvernement, qui en soi est un facteur d’incertitude », a souligné Philippe Lamberts, député Ecolo au Parlement européen. Côté politique, on parle d’une seule voix pour tenter de rassurer l’opinion publique. « Tout le monde est d’accord par rapport à cela. Les fondamentaux économiques de la Belgique sont plutôt bons et donc s’agissant des marchés financiers, on voit que les chiffres de croissance sont meilleurs que prévu », a assuré Charles Michel, ministre de la Coopération au développement (MR). « Ce n’est pas la Belgique qui est en cause. Effectivement, elle doit faire des efforts pour retourner à l’équilibre budgétaire. Il y a un programme qui est établi et nous faisons mieux que ce programme prévu », a affirmé Jean-Claude Marcourt, ministre wallon de l’Economie et des Technologies nouvelles.

Les banques responsables ?

Alors, qui sont les responsables de cette contagion qui semble gagner un à un les pays de l’Union européenne ? Les banques, à l’origine de la crise, ne semblent pas en avoir tiré les leçons. « Les banquiers ont fait un lobbying de Dieu le père pour que rien ne bouge. Et une série de banques continuent à tromper leur clientèle, à tromper le public et à faire du fric. Et c’est intolérable », s’est indigné Robert Wtterwulghe, professeur d’économie à l’UCL et avocat spécialisé en droit financier.

La crise financière que l’on croyait derrière nous n’est peut-être donc pas totalement terminée. Après la Grèce et l’Irlande, la contagion risque d’atteindre la Belgique, l’Espagne, le Portugal et l’Italie.

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