TOUT EST DIT

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mercredi 29 décembre 2010

Le suaire de Turin daterait du Moyen Âge

La science est trop sérieuse pour ne pas être prise avec le sourire. La chronique de Frédéric Lewino, journaliste au Point.
Moi, je rends les armes. Depuis trente ans que j'officie comme journaliste scientifique, j'ai assisté à tellement de joutes entre les tenants de l'authenticité du Saint-Suaire et les partisans d'un faux médiéval que j'en suis dégoûté. J'en ai franchement marre d'empiler les arguments des uns et des autres. C'est sans fin. À vous, lecteurs, de prendre la relève. À la suite de cet article, déposez un commentaire pour dire en quelques mots quelle est votre foi et sur quel argument elle repose.
Pour initier le débat, je vous livre la dernière passe d'armes portée par le Britannique Thimothy Jull, un spécialiste de la spectrométrie de l'université d'Arizona. En 1988, il faisait partie de l'aréopage de savants choisis par l'Église pour expertiser le suaire de Turin. Une datation au carbone 14 d'un fragment du linceul avait alors estimé que le tissu avait été fabriqué entre 1260 et 1390. Normalement, le carbone14 fait office de juge de paix incontestable. Pour tous ceux qui croient en la science, le débat est terminé. Le suaire est une habile création médiévale. Mais c'est mal connaître la pugnacité des partisans de l'authenticité. Au lieu de rendre les armes, ils affirment que les fragments analysés ont été prélevés sur une partie rapiécée au Moyen Âge du linceul. En effet, ce dernier avait failli brûler en 1532 dans l'incendie de la Sainte-Chapelle du château des ducs de Savoie, à Chambéry, où il était alors conservé. Des pièces avaient alors été cousues pour remplacer les parties calcinées. Ce seraient elles qui auraient été datées au carbone 14 !
Après vingt-deux ans, le très patient Thimoty Jull porte sa contre-attaque dans la revue Radiocarbon. Dans un article scientifique, il publie ses derniers travaux qui établiraient, preuves en image à l'appui, que les fragments étudiés en 1988 ont bel et bien été découpés dans une partie originelle du linceul. Donc celui-ci est d'invention médiévale. Mais parions que les partisans de l'authenticité trouveront une nouvelle fois une faille dans cet argument scientifique. J'attends avec curiosité de la connaître. Dans cette histoire, il n'existe qu'une seule certitude : jamais les deux camps ne parviendront à s'entendre autour d'une seule vérité. C'est un de ces débats foireux où foi et science se mêlent et s'entremêlent sans jamais pouvoir s'entendre. Un dialogue de sourds.
Dans ce débat, il ne serait pas juste que je ne me mouille pas. Aussi, j'affirme que le suaire est une invention du Moyen Âge. Trop d'arguments scientifiques penchent en faveur de cette hypothèse. D'autant que Jésus n'est peut-être même pas mort sur le Golgotha. Il y a une trentaine d'années, j'ai effectué un reportage à Srinagar, capitale du Cachemire, pour enquêter sur la tombe d'un dénommé Yuz Asaf, que certains prennent pour Jésus. Il faut dire que, là encore, il y a un beau débat. Mais ceci est une autre histoire.
En attendant, messieurs les sindologues (spécialistes du suaire de Turin), j'attends vos arguments... Étripez-vous.

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