TOUT EST DIT

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dimanche 12 décembre 2010

Le dîner de com'

S'il vous plaît... Dessine-moi le centre. De quoi sauter sur ses pieds et se gratter la tête comme Saint-Ex dans le désert. Pas facile de tracer nettement les contours d'un conglomérat aussi disparate. Surtout quand ceux qui sont censés s'y tenir n'arrêtent pas de faire les bordures en quête d'un hypothétique avenir. Et ce n'est pas le dîner de com' organisé par Jean-Louis Borloo qui peut aider au croquis, même sommaire, de l'improbable rassemblement. Chacun des invités prenant bien soin de préciser qu'il était là au nom de la République mais que la présidentielle venue, si Nicolas Sarkozy est candidat... Et l'on aura d'ailleurs remarqué que personne ne parle d'union, à part peut-être Hervé Morin qui, seul, n'a guère d'autonomie.

Hors de François Bayrou, dont l'identité centriste est incontestable, les autres partis, qu'ils soient néo ou valoisiens, ne sont que des composantes de la majorité de gouvernement. Des composantes malmenées par le remaniement et dont l'amertume s'est exprimée dans de bien mesquines formules. Si l'on a bien compris que la saillie sur « les conservateurs bien coiffés » visait François Fillon on ne sait en revanche pas si ces centristes-là se positionnent dans un front commun contre la gauche ou si leur ambition est d'être une alternative crédible.

Le vespéral et hétérogène casting, comme la présence des proches collaborateurs de l'Élysée que sont Henri Guaino et Alain Bauer, fait plutôt penser à une sorte de mission Borloo qui se chargerait de constituer un centre utile à Nicolas Sarkozy et recevrait Matignon pour prime de ses bons et loyaux services.

Si, depuis sa déception, Jean- Louis Borloo ne s'est jamais mis en situation de rupture, c'est, peut-être, qu'il ne renonce pas à être un des acteurs principaux de l'élection présidentielle. En jubilant à cette idée que la candidature de Nicolas Sarkozy écarte François Fillon du jeu. Mais le chef de l'État fait peut-être un mauvais calcul en pensant que son ex-ministre, en plus de sa popularité d'opinion, dispose d'une réelle popularité électorale. Si tel avait été le cas, il aurait eu plus de soutiens que de bâtons dans les roues dans sa dernière course à Matignon.

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