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vendredi 17 décembre 2010

France: la reprise s'installe sûrement mais lentement, selon l'Insee

La reprise en France va se poursuivre mais peine à passer à la vitesse supérieure, la consommation des ménages continuant de soutenir la croissance et le marché du travail poursuivant sa lente amélioration, selon les prévisions publiées jeudi par l'Insee.
"La croissance française va se maintenir sur le même rythme qu'elle connaît depuis la sortie de récession", au deuxième trimestre 2009, a résumé Sandrine Duchêne, chef du département de la conjoncture de l'Institut national de la statistique.
Au dernier trimestre de 2010, la croissance française devrait atteindre 0,5%, soit un peu mieux que prévu jusqu'ici (0,4%), pour s'établir à 1,6% sur l'ensemble de l'année, ce qui correspond à la nouvelle prévision du gouvernement.
"J'ai bon espoir qu'on fera un gros 1,6%", a d'ailleurs déclaré lundi la ministre de l'Economie Christine Lagarde.
L'activité progresserait ensuite à un rythme plus lent, avec une croissance du produit intérieur brut (PIB) de 0,3% puis 0,4% aux premier et deuxième trimestres 2011.
Pour atteindre la prévision officielle du gouvernement, soit 2% l'an prochain, le PIB français devrait ensuite progresser de 0,8% au troisième et quatrième trimestre, a indiqué Sandrine Duchêne devant la presse.
"On est prudent pour le début de l'année 2011", a-t-elle toutefois insisté, invoquant notamment un "environnement international moins porteur" et une "situation en zone euro toujours fragile" avec l'application des plans d'austérité budgétaire.
Si le scénario de l'Insee se réalise, l'acquis de croissance de la France pour 2011 sera, à l'issue du premier semestre, de 1,3%, soit moins que l'Allemagne (2,3%) et que les Etats-Unis (1,7%) mais mieux que l'Italie (0,9%) ou le Japon (0,7%).
En France, les perspectives d'activité restent favorables, relève l'institut. C'est notamment le cas dans l'industrie et les services, un peu moins dans le bâtiment.
"Les chiffres de l'Insee paraissent un peu ternes, au vu de ces bons indicateurs", a-t-on fait valoir dans l'entourage de Christine Lagarde.
C'est la demande intérieure qui devrait soutenir l'activité dans les mois à venir, "même si ce moteur ne fonctionne pas à plein régime", a observé Jean-François Ouvrard, chef de la division synthèse conjoncturelle de l'Insee.
L'investissement des entreprises devrait accélérer légèrement d'ici mi-2011, celles-ci tirant notamment profit de meilleures conditions de financement.
L'emploi devrait également continuer de progresser "à un rythme modéré": le taux de chômage devrait ainsi connaître une "légère décrue d'ici mi-2011" pour atteindre 9,1% en moyenne en métropole.
La consommation, traditionnel moteur de la croissance française, devrait encore jouer ce rôle l'an prochain: grâce à l'absence de tensions inflationnistes, le pouvoir d'achat des ménages pourra continuer de croître légèrement.
Toutefois, l'expiration de la prime à la casse fin 2010 devrait entraîner une forte hausse des achats d'automobiles au dernier trimestre de cette année, avant un "contre-coup" au premier semestre 2011, prévient l'Insee.
La consommation des ménages progresserait ainsi de 0,9% au quatrième trimestre 2010, avant de ralentir à +0,1% au premier trimestre de l'an prochain et +0,2% au deuxième.
"Les ménages vont aussi maintenir une forte épargne précaution, en raison d'un environnement économique incertain", a souligné Jean-François Ouvrard.
Quant au commerce extérieur, après une contribution encore négative au quatrième trimestre 2010 en raison d'une hausse des importations, il ne devrait plus peser sur la croissance en 2011, prévoit l'Insee.

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