TOUT EST DIT

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vendredi 17 décembre 2010

La zone euro veut s'armer pour mieux résister aux crises

Les dirigeants de l'UE se retrouvent, jeudi, à Bruxelles pour un sommet destiné à sortir durablement la zone euro de la crise financière, au terme d'une année de tous les dangers avec les sauvetages de la Grèce, puis de l'Irlande. L'objet de la réunion des chefs d'État et de gouvernement européens, qui s'ouvre vers 17 heures et s'achèvera vendredi, est d'amorcer la création d'un Fonds de secours financier permanent pour les pays qui connaîtraient des difficultés. Il s'agit du septième sommet européen de l'année, consacré comme tous les autres à la crise économique et financière qui fait vaciller l'Union monétaire.
Échaudée par la crise grecque au printemps, l'Europe a mis en place avec le FMI un plan de soutien provisoire aux pays en difficulté de 750 milliards d'euros, qui expirera mi-2013. Il a donc été décidé de mettre en place un dispositif permanent, qui lui succèdera, afin de rassurer les marchés sur la capacité de réaction de la zone euro. Mais l'Allemagne, principal contributeur, a posé une condition juridique. Elle veut que le traité actuel de l'UE, celui de Lisbonne, soit modifié, car il interdit en principe un tel mécanisme de solidarité financière entre pays. À défaut, Berlin redoute de se faire censurer par sa Cour constitutionnelle.
Éviter la contagion
À Bruxelles, jeudi, les dirigeants vont donc engager une modification limitée du traité, qui sera concrétisée l'an prochain. Il s'agira de permettre clairement aux États de la zone euro de se doter d'un mécanisme d'entraide. Tous espèrent que le changement sera suffisamment circonscrit pour éviter d'en passer pour l'approuver par des référendums nationaux, toujours risqués politiquement.
Pour la première fois, le futur mécanisme pourra mettre à contribution, en cas de sauvetage d'un pays, les banques et fonds privés qui détiennent de la dette publique. Cela suffira-t-il à éviter une contagion de la crise de la dette ? Certains responsables veulent aller plus loin en créant des "euro-obligations" qui verraient les pays émettre des emprunts d'État communs pour mutualiser les risques. Mais le sujet divise. L'Allemagne ne veut pas en entendre parler. La question devrait, au moins en coulisse, être âprement discutée à Bruxelles.

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