La menace terroriste serait-elle plus élevée en France aujourd'hui qu'hier? La récente alerte à la bombe qui a conduit à évacuer plusieurs centaines de personnes de la Tour Eiffel nous rappelle que Paris dispose, comme New York, de lieux symboliques pour des attentats analogues à ceux du 11-Septembre. D'ailleurs, de nombreux auteurs de politique-fiction ne s'en privent pas. C'est un fait que depuis les attentats de l'été 1995, survenus au lendemain de l'élection de Jacques Chirac, la France a été épargnée par le terrorisme islamique. Imputés au GIA, sans que l'on sache quelle était la part de manipulation du régime algérien dans au moins l'un d'entre eux, ces attentats, qui firent de nombreuses victimes, se soldèrent par le démantèlement du réseau, fruit de la coopération entre la DST et la sécurité militaire algérienne. Ainsi, les généraux algériens se présentaient habilement comme un rempart contre l'islamisme en Occident contre lequel ils luttaient dans leur propre pays. La politique de non-intervention du Président Chirac en Irak aurait-elle ensuite contribué à «sanctuariser» le pays face aux menaces d'al-Qaïda? Toujours est-il que le tournant diplomatique pris par Nicolas Sarkozy a remis la France dans la ligne de mire des adeptes de Ben Laden au Maghreb, dont le nom de «franchisé» est Aqmi. De l'interdiction du voile (prise sous Chirac) aux prises de position en pointe contre le nucléaire iranien, en passant par le rapprochement avec Israël et l'engagement en Afghanistan, tous les facteurs de risque sont réunis pour faire de la France le bouc émissaire du jihadisme international. Pour l'heure, le terrorisme d'Aqmi se limite, comme l'a montré sa dernière opération au Niger, à la bande sahélienne. Mais les katibas (*) qui y prospèrent sont furieuses contre Paris depuis son opération ratée avec les Mauritaniens pour libérer Michel Germaneau. Si elles ne semblent pas encore y disposer de relais logistiques, la France n'en est pas moins devenue une cible privilégiée. * Camps de combattants islamiques en Afrique du Nord
mardi 21 septembre 2010
La France n'est plus sanctuarisée
La menace terroriste serait-elle plus élevée en France aujourd'hui qu'hier? La récente alerte à la bombe qui a conduit à évacuer plusieurs centaines de personnes de la Tour Eiffel nous rappelle que Paris dispose, comme New York, de lieux symboliques pour des attentats analogues à ceux du 11-Septembre. D'ailleurs, de nombreux auteurs de politique-fiction ne s'en privent pas. C'est un fait que depuis les attentats de l'été 1995, survenus au lendemain de l'élection de Jacques Chirac, la France a été épargnée par le terrorisme islamique. Imputés au GIA, sans que l'on sache quelle était la part de manipulation du régime algérien dans au moins l'un d'entre eux, ces attentats, qui firent de nombreuses victimes, se soldèrent par le démantèlement du réseau, fruit de la coopération entre la DST et la sécurité militaire algérienne. Ainsi, les généraux algériens se présentaient habilement comme un rempart contre l'islamisme en Occident contre lequel ils luttaient dans leur propre pays. La politique de non-intervention du Président Chirac en Irak aurait-elle ensuite contribué à «sanctuariser» le pays face aux menaces d'al-Qaïda? Toujours est-il que le tournant diplomatique pris par Nicolas Sarkozy a remis la France dans la ligne de mire des adeptes de Ben Laden au Maghreb, dont le nom de «franchisé» est Aqmi. De l'interdiction du voile (prise sous Chirac) aux prises de position en pointe contre le nucléaire iranien, en passant par le rapprochement avec Israël et l'engagement en Afghanistan, tous les facteurs de risque sont réunis pour faire de la France le bouc émissaire du jihadisme international. Pour l'heure, le terrorisme d'Aqmi se limite, comme l'a montré sa dernière opération au Niger, à la bande sahélienne. Mais les katibas (*) qui y prospèrent sont furieuses contre Paris depuis son opération ratée avec les Mauritaniens pour libérer Michel Germaneau. Si elles ne semblent pas encore y disposer de relais logistiques, la France n'en est pas moins devenue une cible privilégiée. * Camps de combattants islamiques en Afrique du Nord
La menace terroriste serait-elle plus élevée en France aujourd'hui qu'hier? La récente alerte à la bombe qui a conduit à évacuer plusieurs centaines de personnes de la Tour Eiffel nous rappelle que Paris dispose, comme New York, de lieux symboliques pour des attentats analogues à ceux du 11-Septembre. D'ailleurs, de nombreux auteurs de politique-fiction ne s'en privent pas. C'est un fait que depuis les attentats de l'été 1995, survenus au lendemain de l'élection de Jacques Chirac, la France a été épargnée par le terrorisme islamique. Imputés au GIA, sans que l'on sache quelle était la part de manipulation du régime algérien dans au moins l'un d'entre eux, ces attentats, qui firent de nombreuses victimes, se soldèrent par le démantèlement du réseau, fruit de la coopération entre la DST et la sécurité militaire algérienne. Ainsi, les généraux algériens se présentaient habilement comme un rempart contre l'islamisme en Occident contre lequel ils luttaient dans leur propre pays. La politique de non-intervention du Président Chirac en Irak aurait-elle ensuite contribué à «sanctuariser» le pays face aux menaces d'al-Qaïda? Toujours est-il que le tournant diplomatique pris par Nicolas Sarkozy a remis la France dans la ligne de mire des adeptes de Ben Laden au Maghreb, dont le nom de «franchisé» est Aqmi. De l'interdiction du voile (prise sous Chirac) aux prises de position en pointe contre le nucléaire iranien, en passant par le rapprochement avec Israël et l'engagement en Afghanistan, tous les facteurs de risque sont réunis pour faire de la France le bouc émissaire du jihadisme international. Pour l'heure, le terrorisme d'Aqmi se limite, comme l'a montré sa dernière opération au Niger, à la bande sahélienne. Mais les katibas (*) qui y prospèrent sont furieuses contre Paris depuis son opération ratée avec les Mauritaniens pour libérer Michel Germaneau. Si elles ne semblent pas encore y disposer de relais logistiques, la France n'en est pas moins devenue une cible privilégiée. * Camps de combattants islamiques en Afrique du Nord
Hubert Coudurier
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