Les marchés américains ont chuté de plus de 3% vendredi. La baisse de l'euro sous 1,2 dollar a plombé le moral des investisseurs. La Hongrie a inquiété. Et les chiffres de l'emploi ont été moins bons que prévu.
Les marchés d'actions américains, qui ont ouvert sur une note négative ce vendredi, n'ont cessé de creuser leurs pertes tout au long de la séance. Finalement, à la clôture, le Dow Jones a fléchi de 3,16% à 9.931 points (-320 points !), sous les 10.000 points et au plus bas depuis février. Le Nasdaq chute de 3,64% à 2.219 points, et le S&P 500 dévisse de 3,44% à 1.065 points.
Les investisseurs ont le moral dans les chaussettes alors que l'euro a touché un nouveau plus bas depuis mars 2006, soit plus de quatre ans. L'euro est passé sous la barre de 1,2 dollar ce vendredi soir.
Et, comme les Bourses européennes, Wall Street a également souffert des inquiétudes croissantes sur la situation financière de la Hongrie, le porte-parole du gouvernement ayant estimé que les propos d'un responsable politique évoquant la faible chance du pays d'éviter une crise semblable à celle de la Grèce n'étaient pas exagérés.
L'indice de volatilité CBOE , surnommé «l'indice de la peur» a bondi de 20,43% à 35,48 points.
Jeudi, à l'issue d'une séance très nerveuse, Wall Street a terminé sur une modeste hausse. Mais ce vendredi, les chiffres sur l'emploi sont ressortis moins bons qu'espéré. L'économie américaine a créé 431.000 emplois de plus qu'elle n'en a détruit en mai, indique le rapport mensuel sur l'emploi du ministère, mais les analystes attendaient cependant un chiffre nettement meilleur, puisqu'ils estimaient qu'un demi million d'emplois nets avaient été créés en mai, selon leur prévision médiane.
Hier, le cabinet ADP qui annonce toujours ses propres chiffres avec un temps d'avance sur les statistiques officielles a estimé que le secteur privé avait aligné en mai son quatrième mois consécutif de création nette d'emplois (+55.000). Et pour la plupart des observateurs les chiffres du département du Travail devraient être bien plus élevé, car ils comportent le secteur public qui a vraisemblablement embauché des centaines de milliers de personnes pour le recensement décennal.
Chute du baril dé pétrole
Euro faible et indicateurs américains moins bons que prévu, le pétrole ne pouvait que souffrir.
Les prix de l'or noir ont chuté vendredi à New York à la clôture, le baril lâchant plus de 3 dollars. Le baril de «light sweet crude» pour livraison en juillet a terminé à 71,51 dollars (-4%).
Wal Mart en ligne de mire
Les valeurs financières ont été particulièrement touchées par l'aversion au risque des investisseurs, l'indice sectoriel reculant de 3,96% et l'indice bancaire KBW plongeant de 4,43%, avec JP Morgan Chase perdant 3,45% à 37,75 dollars et Bank of America clôturant en baisse de 2,91% à 15,35 dollars.
En outre, le secteur financier américain a pâti des rumeurs concernant les activités dans les dérivés de la Société Générale.
Wal-Mart a tenu son assemblée générale des actionnaires ce vendredi. Le numéro un mondial de la distribution a annoncé son intention de recruter plus de 500.000 personnes au cours des cinq prochaines années pour développer sa présence à l'international. Les actions ont reculé de 2,49% à 504,3 dollars.
Il a également annoncé à cette occasion un nouveau programme de rachats d'actions de 15 milliards de dollars (12,5 milliards d'euros). L'action recule pourtant de 1,28% à 50,44 dollars vers 21h30.
Apple (-2,66% à 256,12 dollars) recule en Bourse. Le groupe doit présenter lundi son iPhone 4G.Le suspense ne sera pas d'actualité après la fuite dans le site Gizmodo en avril dernier.
Du coté des valeurs, Le groupe pharmaceutique Pfizer (-3,17% à 14,75 dollars) a rappelé environ 400.000 unités de médicaments par intraveineuse fabriqués par le groupe de génériques indien Claris et qu'il distribue aux États-Unis à la suite d'un rappel de la FDA, l'agence du médicament américaine.
Le DG de Cisco Systems (-3,2% à 22,96 dollars) a dit qu'il venait de s'engager à rester entre trois et cinq années de plus à la tête de l'équipementier réseaux de la Silicon Valley. John Chambers, âgé de 60 ans, a déclaré qu'il lui avait été demandé de rempiler lors d'un conseil d'administration qui s'est tenu il y a deux jours.
A noter également, le président et fondateur de Dell (-3,8% à 13,24 dollars), Michael Dell, a révélé qu'il avait envisagé de retirer de la Bourse la société qu'il a fondée.
McDonald's a perdu plus de 1,69% à 66,70, après avoir annoncé le rappel de 12 millions de verres promotionnels du film d'animation «Shrek», pour lesquels les autorités américaines ont décelé la présence de composants toxiques.
A contre-courant, l'action AOL a gagné 1,33% à 21,28 dollars, portée par des rumeurs disant que le portail internet pouvait être une cible d'acquisition pour Microsoft.
samedi 5 juin 2010
Lourdes pertes à Wall Street
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