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dimanche 6 juin 2010

La zone euro aura disparu dans sa forme actuelle d'ici 5 ans selon des économistes

La zone euro n'existera plus dans sa forme actuelle d'ici cinq ans en raison de la crise financière chez plusieurs de ses membres, a estimé une douzaine d'économistes de la City à Londres, interrogés par un quotidien britannique.

Au cours de son enquête auprès de 25 économistes, le Sunday Telegraph a estimé que la "découverte sans doute la plus remarquable était que les économistes qui s'attendent à un éclatement de l'euro de plus ou moins grande amplitude au cours cette législature (cinq ans, ndlr) sont les plus nombreux".

"Il y a un an ou même moins, peu de personnes dans la City auraient prédit avec confiance la disparition de la monnaie", a relevé le journal, qui devait publier lundi la totalité des réponses de ces spécialistes à dix questions sur la croissance, le déficit public et l'inflation au Royaume-Uni, et l'euro.

Il y a pratiquement "zéro probabilité" que la zone euro survive dans sa composition actuelle, a estimé Andrew Lilico, chef économiste du groupe de réflexion Policy exchange.

"Il pourrait même ne pas survivre à la semaine prochaine", a indiqué Doug McWilliams, du Centre de recherches économiques et des affaires (CEBR).

Douze économistes penchent pour un éclatement de la zone euro dans les cinq ans, contre huit qui estiment qu'elle parviendra à en réchapper sans amputation. Les cinq derniers sont indécis.

Et pour deux des huit tablant sur une survie, le prix à payer sera qu'au moins un des Etats-membre fera défaut sur sa dette souveraine, a relevé le journal.

"Les implications politiques (d'une désintégration de l'euro) auront sans doute des conséquences considérables --les Allemands ne veulent pas payer pour les autres et pourraient bien partir", a relevé David Blanchflower, professeur à l'université américaine de Dartmouth et ex-conseiller de la Banque d'Angleterre). Il est "difficile de voir l'euro survivre dans sa forme actuelle".

Quatre économistes soutiennent en effet l'hypothèse d'une sortie de l'Allemagne, plutôt qu'un départ des économies en difficultés comme la Grèce.

"La zone euro va perdre trois ou quatre membres --Grèce, Portugal et peut-être Irlande-- et pourrait tout aussi bien éclater complètement à cause des tensions grandissantes entre la France et l'Allemagne", a relevé Tim Congdon, de la société de consultants International monetary research.

Pour Peter Warburton, de la société Economic Perspectives, l'euro sera dans cinq ans "un refuge pour les faibles, et non une forteresse pour les forts".

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