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dimanche 6 juin 2010

L'euro n'est pas affaibli et la situation hongroise n'inquiète pas, selon le président de l'Eurogroupe

Le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker a affirmé dimanche que l'euro n'est pas affaibli malgré sa chute rapide par rapport au dollar, se montrant également rassurant sur la situation de la Hongrie.

Interrogé sur la baisse de l'euro sur la chaîne francophone TV5Monde, le président de l'Eurogroupe a expliqué que bien que "la monnaie apparaisse très affaiblie aux yeux des marchés", en réalité "elle ne l'est pas car nos données fondamentales sont meilleures que celles du Japon et des Etats-Unis".

Sur la crise financière grecque et le rôle des spéculateurs, M. Juncker a estimé que "la crise grecque n'est pas due à la seule spéculation mais à une maîtrise strictement insuffisante des comptes publics".

Il s'est déclaré également "pas inquiet" face à la situation économique hongroise, notant toutefois qu'"il y a eu des propos imprudents de certains dirigeants hongrois".

Un vice-président du parti Fidesz, Lajos Kosa, a notamment affirmé que "la Hongrie était dans une situation comparable à celle de la Grèce", ce qui a fait chuter les marchés et l'euro vendredi.

"L'incident hongrois prouve la nervosité, la volatilité des marchés", a-t-il souligné, insistant: "il faut une certaine discipline verbale, ce qui ne veut pas dire qu'on ne peut rien dire" mais "on ne peut pas tout dire".

"Il faut être très prudent dans le choix des mots", a-t-il ajouté.

Les ministres des Finances de la zone euro doivent finaliser lundi la création du mécanisme de soutien prévu pour venir en aide aux pays qui seraient comme la Grèce en difficulté.

Jean-Claude Juncker s'est dit favorable à la création d'une agence de notation européenne et s'est prononcé pour un gouvernement économique de la zone euro: "il n'est pas concevable qu'un pays introduise un projet de budget devant son parlement sans discuter du contenu avec les autres gouvernements de la zone euro."

Il a réaffirmé qu'"aucun progrès sensible n'est imaginable en Europe sans un accord profond sur ce qu'il convient de faire entre la France et l'Allemagne".

Pour M. Juncker, qui se dit favorable à une taxe sur les banques de l'Union européenne et sur les transactions financières, "le principal enseignement de la crise est que nous n'étions pas suffisamment européens".

Le président de l'Eurogroupe a également regretté que la monnaie chinoise soit largement sous-evaluée et demandé que "la Chine adopte une politique monétaire plus flexible".

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