TOUT EST DIT

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dimanche 25 septembre 2011

Staline avait raison

Il est temps de rendre justice à Joseph Staline, l'un des hommes politiques les plus diffamés du XXe siècle. Surtout par les intellectuels. Les intellectuels trotskistes. Grâce à l'historien britannique Robert Service et à son livre "Trotski" (Perrin, 27 euros), on s'aperçoit qu'au contraire de la gauche et de l'extrême gauche européennes le maréchal avait tout de suite vu juste sur la nature réelle et le véritable caractère de l'auteur de "La révolution d'octobre". Le chouchou d'André Breton, l'idole de Maurice Nadeau, le maître d'Alain Krivine, le gourou de Michel Field et le modèle d'Edwy Plenel est loin d'être le saint laïque auquel ces trotskistes ou ex-trotskistes ont tenté de nous faire croire, y croyant eux-mêmes avec une naïveté non stalinienne. Car Staline, lui, ne s'y est pas trompé. Avec quatre-vingts ans d'avance sur Service. Il a tout de suite noté les insuffisances psychologiques, morales et politiques du fondateur de l'Armée rouge. Dieu sait le nombre de commentaires désagréables, voire haineux, que cela lui a valus. On lui aurait pardonné bien des choses mais s'en prendre au divin Trotski, le Mozart du marxisme, le Debussy de la dictature du prolétariat, le Fauré de la lutte des classes, c'était un crime majeur contre la pensée, la révolution, l'humanité. Le bon Léon martyrisé par le mauvais Joseph, c'est ainsi qu'on nous a raconté l'histoire de ces deux hommes, alors que c'était celle du mauvais Léon battu - à cause de son étourderie, de son orgueil, de sa paresse, de sa négligence - par le pire Joseph. Si Staline le visionnaire n'avait pas agi avec l'efficacité que ses plus féroces ennemis sont bien obligés de lui reconnaître, quels crimes abominables ce Narcisse, ce névrosé, ce suicidaire de Trotski - si l'on en croit Service - aurait fini par commettre contre le peuple russe et tous les autres peuples lors de son absurde, irréalisable et meurtrière révolution permanente ?

Le trotskisme, c'était bien. Avant Service. C'était le communisme sans le goulag, le socialisme sans la Loubianka, la dictature du prolétariat sans dictature. Ni prolétariat. Une religion fondée par un écrivain, comme la dianétique. Les héros du trotskisme sont restés des martyrs, ceux du communisme sont devenus des salauds : le choix de la bonne conscience était vite fait. Assassiné, Trotski était innocenté de ses assassinats. Du coup, ses partisans aussi. La joie trotskiste était celle de l'innocence. Les mains sales de Sartre s'enfuyant devant les mains propres de Besancenot. Que pouvait-on reprocher aux trotskistes, puisque Trotski n'avait pas eu le temps de faire mal, je veux dire de mal faire ? Les cocos et les maos ne pouvaient pas en dire autant. Obligés de faire profil bas quand les trotskistes portaient beau. Aujourd'hui, les voilà dans le même sac que celui où ont été noyés, avant eux, ceux qu'ils appelaient uniformément les staliniens. Trotski n'aura survécu, dans le coeur des honnêtes gens de gauche, que quelques décennies de plus que Staline. C'était quand même un meilleur écrivain. La preuve : il vendait beaucoup moins de livres.

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