Considéré comme un apôtre du contrôle des dépenses, il a dit, depuis Washington où il participe à une réunion du G20, "refuser inconditionnellement" de servir dans un gouvernement dirigé par M. Medvedev, avec qui il dit avoir "de nombreux désaccords sur la politique économique". M. Koudrine a notamment souligné qu'il était contre "les dépenses substantielles, en premier lieu celles à but militaire". "Cela va créer des risques supplémentaires pour le budget et l'économie. Cela veut dire qu'on ne pourra pas réduire nos déficits", a-t-il souligné, relevant que dans un tel contexte, la Russie sera encore plus dépendante de ses exportations d'hydrocarbures, dont les revenus nourrissent déjà l'économie.
Un autre haut responsable a exprimé samedi sa déception après l'annonce du retour presque acquis de Vladimir Poutine au Kremlin en 2012 : le conseiller économique de M. Medvedev, Arkadi Dvorkovitch, a écrit sur son compte Twitter "il n'y a aucune raison de se réjouir". Au moment du discours télévisé des deux dirigeants, il a ajouté : "C'est le bon moment de zapper pour regarder une chaîne sportive".
Après deux mandats consécutifs au Kremlin, Vladimir Poutine avait désigné Dmitri Medvedev pour lui succéder en 2008, occupant quant à lui le poste de premire ministre. Mais de l'avis de la plupart des observateurs, il n'a jamais lâché le gouvernail, restant l'homme fort de la Russie. En vertu d'une réforme constitutionnelle qui entrera en vigueur en 2012 et qui allonge la durée des mandats présidentiels de 4 à 6 ans, Vladimir Poutine pourrait théoriquement rester au Kremlin jusqu'en 2024.
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