Quand un intime et un ancien conseiller sont mis en examen pour services rendus dans un éventuel financement occulte de la campagne d'Edouard Balladur ; quand un ami-de-trente-ans est menacé par une enquête parce que soupçonné d'avoir violé le secret professionnel, nous sommes loin, très loin, de la « fable » que Nicolas Sarkozy feignait de voir dans le volet politico-financier de l'enquête Karachi. C'est une bombe politique qui est lâchée. Quand bien même il y aurait un emballement et une curiosité dans l'agenda judiciaire - un juge, Van Ruymbeke, qui accélère ses investigations à la veille de la présidentielle -, on atteint un moment de vérité sur la République « irréprochable » promise par Nicolas Sarkozy. Ne lésinant pas sur les moyens, les juges ciblent le premier cercle d'un président qui a toujours clamé qu'il était immunisé contre les affaires et qui, à l'époque des contrats d'armement visés, faisait tout sauf de la figuration : bras droit de Balladur, ministre du Budget, forcément pas démuni d'informations. S'il est vrai que son rôle dans Karachi n'est pas défini, au moins peut-on dire, à ce stade, qu'il est rattrapé politiquement par l'affaire et éclaboussé médiatiquement. Quant à la vraie-fausse polémique sur l'Elysée accusé d'avoir accès au dossier judiciaire, ou sur Brice Hortefeux pincé au téléphone avec l'ex-épouse d'un porteur de billets qui « balance beaucoup », elle est somme toute marginale. Le pouvoir est tenu informé en temps réel des affaires sensibles, tous les pouvoirs s'échinent à mettre des bâtons dans les roues de la justice, le secret de l'instruction est régulièrement bafoué par la droite, la gauche et la presse.
dimanche 25 septembre 2011
Ça balance pas mal à Paris
Quand un intime et un ancien conseiller sont mis en examen pour services rendus dans un éventuel financement occulte de la campagne d'Edouard Balladur ; quand un ami-de-trente-ans est menacé par une enquête parce que soupçonné d'avoir violé le secret professionnel, nous sommes loin, très loin, de la « fable » que Nicolas Sarkozy feignait de voir dans le volet politico-financier de l'enquête Karachi. C'est une bombe politique qui est lâchée. Quand bien même il y aurait un emballement et une curiosité dans l'agenda judiciaire - un juge, Van Ruymbeke, qui accélère ses investigations à la veille de la présidentielle -, on atteint un moment de vérité sur la République « irréprochable » promise par Nicolas Sarkozy. Ne lésinant pas sur les moyens, les juges ciblent le premier cercle d'un président qui a toujours clamé qu'il était immunisé contre les affaires et qui, à l'époque des contrats d'armement visés, faisait tout sauf de la figuration : bras droit de Balladur, ministre du Budget, forcément pas démuni d'informations. S'il est vrai que son rôle dans Karachi n'est pas défini, au moins peut-on dire, à ce stade, qu'il est rattrapé politiquement par l'affaire et éclaboussé médiatiquement. Quant à la vraie-fausse polémique sur l'Elysée accusé d'avoir accès au dossier judiciaire, ou sur Brice Hortefeux pincé au téléphone avec l'ex-épouse d'un porteur de billets qui « balance beaucoup », elle est somme toute marginale. Le pouvoir est tenu informé en temps réel des affaires sensibles, tous les pouvoirs s'échinent à mettre des bâtons dans les roues de la justice, le secret de l'instruction est régulièrement bafoué par la droite, la gauche et la presse.
Quand un intime et un ancien conseiller sont mis en examen pour services rendus dans un éventuel financement occulte de la campagne d'Edouard Balladur ; quand un ami-de-trente-ans est menacé par une enquête parce que soupçonné d'avoir violé le secret professionnel, nous sommes loin, très loin, de la « fable » que Nicolas Sarkozy feignait de voir dans le volet politico-financier de l'enquête Karachi. C'est une bombe politique qui est lâchée. Quand bien même il y aurait un emballement et une curiosité dans l'agenda judiciaire - un juge, Van Ruymbeke, qui accélère ses investigations à la veille de la présidentielle -, on atteint un moment de vérité sur la République « irréprochable » promise par Nicolas Sarkozy. Ne lésinant pas sur les moyens, les juges ciblent le premier cercle d'un président qui a toujours clamé qu'il était immunisé contre les affaires et qui, à l'époque des contrats d'armement visés, faisait tout sauf de la figuration : bras droit de Balladur, ministre du Budget, forcément pas démuni d'informations. S'il est vrai que son rôle dans Karachi n'est pas défini, au moins peut-on dire, à ce stade, qu'il est rattrapé politiquement par l'affaire et éclaboussé médiatiquement. Quant à la vraie-fausse polémique sur l'Elysée accusé d'avoir accès au dossier judiciaire, ou sur Brice Hortefeux pincé au téléphone avec l'ex-épouse d'un porteur de billets qui « balance beaucoup », elle est somme toute marginale. Le pouvoir est tenu informé en temps réel des affaires sensibles, tous les pouvoirs s'échinent à mettre des bâtons dans les roues de la justice, le secret de l'instruction est régulièrement bafoué par la droite, la gauche et la presse.
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