Au dixième jour de l'insurrection contre le régime libyen, le colonel Khadafi semble de plus en plus acculé. Après la répression sanglante des manifestants, le dirigeant est lâché par la communauté internationale. L'Est du pays est déjà sous contrôle des opposants et, jeudi, une grande ville de l'Ouest est tombée dans leurs mains. L'exode de la population se poursuit.
Les opposants à Mouammar Kadhafi ont pris le contrôle de la ville de Zouara, à 120 km à l'ouest de Tripoli, ont dit jeudi des travailleurs égyptiens fuyant la Libye. Ces Egyptiens rencontrés à la frontière tunisienne travaillaient à Zouara. Ils affirment qu'il n'y a plus aucun policier ou militaire et que des "comités populaires" armés contrôlent la ville. Zouara, située au bord de la mer Méditerranée, est la ville la plus importante à l'ouest de la capitale libyenne. Le dirigeant libyen a déjà perdu le contrôle de l'Est du pays, au moins jusqu'à la ville de Benghazi.
Alain Juppé, a dit souhaiter jeudi que Mouammar Kadhafi "vive ses derniers moment de chef d'Etat en Libye". Face à la répression sanglante qui sévit en Libye, le ministre de la Défense est le premier membre du gouvernement français à demander explicitement la chute du colonel. "Il y a une Cour pénale internationale sur la planète et les criminels relèvent de cette cour", a-t-il menacé.
Le Comité du peuple pour la sécurité, organisme du gouvernement libyen, a appelé jeudi les opposants à rendre leurs armes et promis de récompenser tout renseignement sur les dirigeants du mouvement de protestation.
Barack Obama a rompu mercredi le silence qu'il observait sur la Libye et condamné la répression "monstrueuse" des manifestations antigouvernementales par les forces de sécurité fidèles au colonel Mouammar Kadhafi.Des sanctions sont envisagées.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire