Les pays du G20 peinent à se mettre d'accord sur les bons indicateurs pour mesurer les déséquilibres mondiaux.
Quels bons indicateurs pour mesurer les déséquilibres économiques dans le monde? Les pays du G20 réunis à Paris tentaient samedi de parvenir in extremis à un accord sur la question. Mais les discussions butent sur la résistance de la Chine.Le ministre chinois des Finances a en outre suggéré de remplacer le critère des comptes courants par celui de la balance commerciale. Ce que les Européens refusent, parlant, comme pour les taux et les réserves de change, de "ligne rouge".
Le ministre italien des Finances, Giulio Tremonti, a publiquement pointé du doigt la Chine. "La Chine et le Brésil ont des objections, y compris sur les taux de change réels", a-t-il dit à Sky Italia TV. "Certains pays ne veulent pas que les mots taux de change soient inclus dans la série d'indicateurs. C'est pour cela que les négociations sont bloquées."
Vendredi, Nicolas Sarkozy avait appelé le G20 à ne pas laisser les discussions "s'enliser" sur ce dossier, appelant ministres et banquiers centraux à se concentrer sur "l'essentiel".
L'Allemand Wolfgang Schäuble a de son côté assuré Paris du soutien de Berlin à son projet de taxation des transactions financières pour financer l'aide internationale au développement des pays les plus pauvres. Cette proposition d'une taxation "infinitésimale" selon l'adjectif employé vendredi par le président français se heurte entre autres à l'opposition de Londres et de Washington.
Elle fait partie des priorités de la présidence française du G20 détaillées par Nicolas Sarkozy le mois dernier, avec, outre la réduction des déséquilibres, la réforme du système monétaire international et la lutte contre la volatilité des prix des matières premières.
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