TOUT EST DIT

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samedi 19 février 2011

Sarkozy veut renforcer le rôle du FMI

Dans son allocution d’ouverture, le président de la République a développé un programme chargé pour la présidence française du G20. Il a notamment insisté sur l’importance de la coopération internationale, qui doit passer par le Fonds monétaire international. 
 Pour son discours inaugural du G20 vendredi, Nicolas Sarkozy devait réussir un exercice d’équilibre subtil. Ne pas se montrer trop ambitieux alors que la perspective d’un accord des 20 principales économies de la planète sur la question des déséquilibres économiques paraît incertaine. "Bien sûr, nous ne réussirons pas tout, a-t-il concédé. Il ne s’agit pas de définir un nouvel ordre monétaire international en un an." Mais il lui fallait aussi montrer sa capacité à animer une présidence du G20 qui pourrait lui permettre de redorer son image internationale. Le président français s’est aussi voulu volontariste, soulignant que le G20 "ne conservera sa légitimité que s’il parvient à démontrer son efficacité".
L’efficacité, ce n’est pas le point fort de ce rassemblement international. Sur les bonus bancaires, par exemple, Nicolas Sarkozy s’est gardé de tout triomphalisme. Il a simplement souhaité que tous les "centres financiers" appliquent les principes retenus par le G20 de Pittsburgh, en 2009. Alors que la question de la guerre des monnaies, causée par les déséquilibres entre les différentes économies, est au centre de ce nouveau G20, les divisions sur les mesures à prendre font planer un risque d’inaction. En effet, les pays membres ne parviennent pas à s’entendre sur les types d’indicateurs qui seront utilisés pour définir les déséquilibres économiques visés par le G20. Aux ministres des Finances et aux gouverneurs des banques centrales, Nicolas Sarkozy a déclaré: "Je souhaite éviter que vos débats ne s’enlisent dans des discussions interminables sur ces indicateurs. L’immobilisme et le statu quo nous sont interdits."

Le G20 insuffisant pour la coordination

Alors que la Chine ne veut rien lâcher sur le yuan, dont la faiblesse l’avantage dans les échanges mondiaux, Nicolas Sarkozy a insisté sur "la coordination internationale, (...) seule voie qui nous permettra de renouer avec un niveau élevé de croissance". "Il est plus difficile de trouver des consensus dans la période de reprise", a concédé le président de la République. Mais la réforme du système monétaire international est clairement une priorité pour la présidence française. Pour parvenir à cet objectif, Nicolas Sarkozy entend s’appuyer sur le Fonds monétaire international. L’institution, qui a pris de l’importance dans la crise financière, deviendrait "la pierre d’angle de la coopération monétaire internationale". "Que le FMI dispose de moyens et de pouvoirs de surveillance renforcés, c’est un sujet central", a dit le président. "On ne peut pas fonder la coordination sur la seule réunion du G20 une fois par an", a-t-il pointé.
Nicolas Sarkozy a également tenté de défendre la position de la France, très isolée, sur la question de la taxation des transactions financières -"une question de bon sens" pour le président. Il également a avancé l’idée qu’un accord général sur le sujet n’était pas absolument nécessaire. "Est-ce qu’on est obligé d’avoir comme choix ‘tous on avance’ ou personne?", s’est-il interrogé. D’ailleurs, Nicolas Sarkozy admet qu’il n’ambitionne d’obtenir des décisions contraignantes de ce G20. "Ce qui est essentiel, a-t-il souligné, c’est qu’en 2011 nous nous mettions d’accord sur un programme de travail."

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