TOUT EST DIT

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jeudi 13 janvier 2011

Test réussi pour la Grèce, au tour des pays ibériques

La Grèce est par­ve­nue à em­prun­ter mardi près de deux mil­liards d'eu­ros à un taux in­fé­rieur à 5%, un test jugé réussi à l'o­rée d'une se­maine sous haute ten­sion pour le mar­ché de la dette en Eu­rope avec les émis­sions très at­ten­dues au Por­tu­gal et en Es­pagne mer­credi et jeudi. 
 Athènes qui ap­plique dans la dou­leur une cure de ri­gueur sans pré­cé­dent à ses fi­nances pu­bliques en échange du sou­tien fi­nan­cier de l'U­nion eu­ro­péenne (UE) et du Fonds Mo­né­taire in­ter­na­tio­nal (FMI), a levé mardi 1,95 mil­liard d'eu­ros en obli­ga­tions à six mois, les mar­chés lui concé­dant un taux de 4,9%.
Ce taux est plus élevé que lors de la der­nière émis­sion de la Grèce à six mois le 9 no­vembre (4,82%), tra­dui­sant les fortes craintes per­sis­tantes pour l'a­ve­nir du plan d'as­sai­nis­se­ment du pays et de la zone euro en gé­né­ral. Mais il reste can­tonné sous le seuil sym­bo­lique des 5%, taux au­quel l'UE a ac­cordé son prêt au pays en mai.
"Il est bon que le pays conti­nue d'em­prun­ter au des­sous 5%" a in­di­qué à l'AFP le chef éco­no­miste d'Al­pha Bank, Mi­cha­lis Ma­sou­ra­kis.
Le porte-pa­role du gou­ver­ne­ment grec Georges Pé­ta­lo­tis s'est fé­li­cité de ce taux en no­tant une "aug­men­ta­tion de la par­ti­ci­pa­tion des étran­gers" re­pré­sen­tant 37% de l'offre to­tale. "Cela té­moigne de la confiance des étran­gers et de notre re­tour pro­gres­sif à la cré­di­bi­lité", a-t-il dit lors de son point de presse.
Néan­moins, le che­min de la confiance est en­core long. L'Al­le­magne, éco­no­mie consi­dé­rée la plus sûre en Eu­rope, n'a payé que 0,48% d'in­té­rêt aux mar­chés pour em­prun­ter lundi 4,9 mil­liards d'eu­ros, à six mois éga­le­ment.
"Dans une cer­taine me­sure, l'é­mis­sion (de mardi) est ras­su­rante pour juger de la ca­pa­cité du gou­ver­ne­ment (grec) à lever de l'argent, même si on ne parle que de pa­pier à court terme" a jugé Pla­ton Mo­no­krous­sos, chef-ana­lyste mar­chés fi­nan­ciers à Eu­ro­bank à Athènes.
Selon lui, la Grèce pour­rait es­pé­rer re­tour­ner sur le mar­ché d'o­bli­ga­tions long terme "début 2012 au plus tôt", si le gou­ver­ne­ment mène jus­qu'au bout son plan de ré­forme pour conti­nuer de ré­duire les dé­fi­cits pu­blics tout en re­lan­çant la com­pé­ti­ti­vité de l'é­co­no­mie.
Mais, a-t-il pré­venu, "la crise en Eu­rope est de­ve­nue sys­té­mique et me­nace dé­sor­mais la pé­ren­nité de la zone euro, aussi j'at­tends des ini­tia­tives eu­ro­péennes plus glo­bales". "C'est une se­maine de défi pour toute la zone euro" a-t-il ajouté.
Le ré­sul­tat des émis­sions d'o­bli­ga­tions pré­vues mer­credi par le Por­tu­gal et jeudi par l'Es­pagne dé­ter­mi­nera l'at­ti­tude du mar­ché vis-à-vis de toute la zone, a-t-il fait va­loir.
Le Por­tu­gal cherche à lever entre 750 et 1,25 mil­liard d'eu­ros en obli­ga­tions à trois et neuf ans. Mardi, son gou­ver­ne­ment a ré­af­firmé qu'il était en condi­tion de sup­por­ter les condi­tions du mar­ché et qu'il ne sol­li­ci­te­rait pas d'aide in­ter­na­tio­nale, comme la Grèce ou l'Ir­lande ont dû se ré­soudre à le faire sous le poids de leurs dé­fi­cits.
A Ma­drid, le chef du gou­ver­ne­ment es­pa­gnol Jose Luis Ro­dri­guez Za­pa­tero s'est lui aussi en­gagé à ras­su­rer les mar­chés en as­su­rant que le pays al­lait res­pec­ter l'ob­jec­tif fixé pour le dé­fi­cit pu­blic du pays en 2011 à 6% du PIB.
"Le bud­get pour 2010 at­tein­dra lar­ge­ment l'ob­jec­tif d'un dé­fi­cit à 9,3%" du PIB, a ajouté M. Za­pa­tero alors que l'Es­pagne est à nou­veau l'ob­jet, comme l'en­semble des pays dits pé­ri­phé­riques, de craintes des mar­chés quant à ses ca­pa­ci­tés à re­dres­ser ses comptes pu­blics et à sor­tir de la crise éco­no­mique.

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