jeudi 13 janvier 2011
José Socrates
Le Premier ministre portugais a débuté en politique à l'époque de la « révolution des oeillets », mais la situation financière à laquelle il est confronté à la tête de son pays évoque plutôt un champ d'orties. S'il a commencé à militer au centre-droit à l'exemple de son père, un architecte, il a très vite rejoint les rangs socialistes, révolté par la condition des travailleurs de sa ville de Covilha, une cité textile surnommée la « Manchester portugaise ». Ce séducteur, qui charmait ses conquêtes en leur déclamant des vers, a fini par décrocher un diplôme d'ingénieur civil, dont la validité a fait plus tard polémique. Il a travaillé à se construire un fief comme député de la circonscription de Castelo Branco, avant d'intégrer le gouvernement avec le portefeuille de l'environnement. Les critiques à l'encontre de son opportunisme et de son tempérament autoritaire n'ont pas empêché « Ze » de prendre les rênes du pays après la victoire de la gauche aux élections de 2005, puis d'être reconduit il y a deux ans. Amateur de ski, d'escrime et de natation, il vient de réussir une épreuve délicate avec le placement de la dette portugaise sur les marchés. Mais, pour que cela soit plus qu'une bouffée d'oxygène, il va devoir continuer à faire ses preuves devant le public international, lui qui a pour habitude, à l'occasion de ses déplacements à l'étranger, de pratiquer le jogging dans des lieux fort exposés, comme la place Rouge de Moscou ou la plage de Copacabana.
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