mercredi 26 janvier 2011
L’euthanasie, un enjeu de 2012
Le droit à l’euthanasie est un vieux débat : voilà plus de vingt ans, le sénateur Caillavet le préconisait déjà et, chaque année ou presque, des parlementaires de droite et de gauche déposent un projet de loi, comme l’on fait hier des sénateurs. Chaque année aussi, le débat est renvoyé à des jours meilleurs.
Il serait cependant inexact de dire que rien n’a été accompli pour répondre aux souhaits de l’opinion, favorable à une loi comme le montrent tous les sondages, le dernier en date à 94 % ! La loi votée en 2005, dite « loi Leonetti » du nom de son rapporteur, permet le « laisser mourir » : un patient peut demander l’arrêt de tout traitement même si cela provoque un décès et les médecins sont tenus de suive le souhait du patient. Cette loi bien appliquée et partout, ce qui n’est pas le cas, serait déjà un pas important. Nombre de patients et leurs proches ont pu parvenir avec les équipes médicales à une décision de débrancher les appareils. Décision terriblement douloureuse pour ceux qui ont eu, j’en suis, la responsabilité de la prendre.
Mais faut-il aller plus loin en permettant par la loi de « faire mourir », de provoquer délibérément le décès par une assistance médicale organisée comme cela est possible en Belgique, aux Pays-Bas ou en Suisse ? Nos dirigeants politiques sont divisés à l’intérieur de chaque camp, le Premier ministre et Xavier Bertrand sont contre, comme Ségolène Royal.
Beaucoup de socialistes sont pour, tels François Hollande et Martine Aubry. Pendant la campagne de 2012, les principaux candidats devront prendre position clairement, comme autrefois sur l’avortement.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire