TOUT EST DIT

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mercredi 26 janvier 2011

Davos revient à ses fondamentaux, les affaires

Le 41 e Forum économique mondial ouvre ses portes mercredi à Davos. Nicolas Sarkozy intervient jeudi. Les quelque 2.500 participants plancheront sur des « normes partagées pour une nouvelle réalité ».

Nous avons plus de PDG que jamais. » C'est l'argument retenu cette année par Klaus Schwab pour vanter son célèbre Forum économique mondial, qui ouvre ses portes ce matin dans la station de ski des Grisons suisses de Davos, en une quarante et unième édition qui s'achèvera dimanche. « Back to business » ! Après deux années passées à décortiquer les rouages d'une crise sans précédent, le fondateur et toujours président du World Economic Forum veut revenir aux affaires, définir des « normes partagées pour la nouvelle réalité » - c'est le titre légèrement abscons retenu pour la réunion de cette année.
Son programme vante 1.400 « leaders du monde des affaires des 1.000 premières entreprises mondiales » parmi les 2.500 participants venus aussi de la politique, de l'université, des organisations internationales ou de la presse. Et les six coprésidents de l'événement sont tous des chefs d'entreprise, de Paul Bulcke (Nestlé) à Ellen Kullman (DuPont) en passant par Yorihiko Kojima (Mitsubishi), Wei Jiafu (China Ocean Shipping Group), Xchanda Kochhar (de la banque indienne ICICI) et Jacob Wallenberg (Investor AB).
Mais, derrière cette volonté d'aller de l'avant, au-delà du glissement vers l'Asie très sensible dans le programme et les participants de cette année, le doute persiste sur la santé de l'économie mondiale. Klaus Schwab évoque le risque de « crise sociale ». La dette est le premier des grands dangers évoqués dans un rapport sur les risques mondiaux publiés par le forum la semaine dernière. Parmi les sessions très demandées dès l'inscription, lundi, il y avait une séance sur les « leçons de développement des pays en croissance rapide » destinées aux vieux pays industrialisés. Et le débat traditionnel sur l'origine des éventuelles crises à venir a été remplacé par un échange sur « le prochain choc : sommes-nous mieux préparés ? ». Les politiques (35 chefs d'Etat et de gouvernement, deux fois plus de ministres) seront donc très présents. Le président russe, Dimitri Medvedev, fera l'ouverture. Le secrétaire américain au Trésor, Tim Geithner, sera très attendu. Les absences seront commentées -pas tant celle du président des Etats-Unis, habituelle, que celle du patron du FMI, Dominique Strauss-Kahn, ou du président de la Commission européenne, José Manuel Barroso.
Les Français, eux, ne jouent plus la politique de la chaise vide. Il y a deux ans, François Fillon avait été le premier Premier ministre à venir à Davos. L'an dernier, c'était Nicolas Sarkozy qui avait fait le voyage. Le président revient cette année, à une place inévitablement moins prestigieuse (une « special address » le jeudi au lieu de l'ouverture du mercredi). Il tentera de faire avancer ses idées pour le G20. Trois de ses ministres seront là -Christine Lagarde, Nathalie Kosciusko-Morizet et Pierre Lellouche.
Parmi les chefs d'entreprise, il y a des habitués, comme Carlos Ghosn (Renault), Christophe de Margerie (Total), Anne Lauvergeon (Areva), Maurice Lévy (Publicis), Paul Hermelin (Capgemini), Jean-Charles Decaux (Decaux), Bernard Charlès (Dassault Systèmes), Gérard Mestrallet (GDF Suez) ou Laurence Parisot (Medef). Et aussi des dirigeants plus discrets, comme Michel Rollier (Michelin) ou Patrick Sayer (Eurazeo). Les banquiers français, eux, brilleront par leur absence, à l'inverse de leurs collègues anglais ou américains.
DOCUMENT : Les français à Davos (PDF)

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