TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

jeudi 30 décembre 2010

Survivant sans avenir

Le Parti communiste français a trouvé une bonne manière de faire parler de lui à l’occasion de son 90e anniversaire : il a fabriqué une fausse vidéo des vœux de Nicolas Sarkozy pour 2010 en faisant un montage à partir de ses vœux de l’an dernier, et ce montage ou le chef de l’Etat exprime ses remords fait un tabac sur YouTube et Dailymotion.

Sans cette idée humoristique, le PCF, créé au Congrès de Tours dans la nuit du 29 au 30 décembre 1920, n’aurait pas eu un anniversaire à la hauteur de son importance politique passée. Qui se souvient encore aujourd’hui de cette France des années 1950 durant lesquelles un Français sur quatre votait communiste à toutes les élections, le tandem PC-CGT régnait en maître dans les usines et dans les banlieues, les intellectuels et enseignants communistes dominaient les écoles et la vie culturelle ?

Le Parti communiste, dont le dernier chef charismatique fut Georges Marchais, a reçu deux blessures mortelles. La première en 1981 lorsque François Mitterrand au premier tour de l’élection présidentielle a fait dégringoler Marchais à 15 %, point de départ d’une chute historique jamais enrayée depuis. La seconde fut l’écroulement du mur de Berlin, de l’Union soviétique et du mouvement communiste international dans les années 1990. Appuyé, soutenu et financé par l’Union soviétique, le PCF ne s’est jamais remis de la chute du grand frère. Alors, depuis une vingtaine d’années, s’il n’est pas mort car il bouge encore à certains moments, il est devenu l’éternel moribond de notre vie politique, avec moins de 2 % à l’élection présidentielle de 2007, une quinzaine de députés et une trentaine de mairies de grandes villes grâce au Parti socialiste qui sait pratiquer l’assistance respiratoire à ce grand malade quand il en a encore besoin.

L’avenir du PC est derrière lui et 2012 s’annonce encore pire puisque le parti de Maurice Thorez et de Jacques Duclos n’aura pas de candidat autonome à l’élection présidentielle ou s’effacera derrière la candidature populiste dite « du bruit et de la fureur » de Jean-Luc Mélenchon.

Peut-on imaginer pire, pour un héritier des « bolchos », que de voter au premier tour pour un ancien « social traître » !

0 commentaires: