Sainte Rita, patronne des causes désespérées, présentait le profil idéal. Malheureusement, vu l’extension actuelle du chagrin, elle n’était pas disponible. Le ministère des Sports suggère donc le nom de Jean-Louis Borloo. Lui qui vient de rater la porte de Matignon slalome désormais entre les meetings du parti radical et un angoissant farniente. Sa mission, s’il l’accepte, devrait l’occuper à plein-temps : sauver “Annecy 2018”.
On sait que la candidature olympique des Haut-Savoyards sent le sapin. Elle se trouve mal barrée, déjà loin derrière la concurrence. L’icône Killy, sévère mais juste, multiplie les critiques. Edgar Grospiron, chargé de défendre le dossier, se décourage et démissionne. Une vraie Bérézina…
Seul un homme providentiel, spécialité nationale, peut nous sortir du pétrin. Pourquoi pas celui-là ? Depuis qu’on skie sur les terrils, le Nord prend des faux airs alpins. Borloo, à la mairie de Valenciennes, prouva sa capacité à transformer une “ville sinistrée” en agglomération triomphante. L’ex-organisateur du “Grenelle de l’environnement” apportera au projet annécien la touche “écolo” qui manque. Son bras reste assez long pour aller ratisser un bonus budgétaire. Quant au “déficit de lobbying”, il ira le combler à grands coups “d’apéros géants”.
Plus personne n’espère, et alors ? Chantecler, le vieux coq gaulois, pousse quand même son cocorico : “C’est la nuit qu’il est beau de croire à la lumière.”
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire