C'est ce qui s'appelle coller à l'actualité : quel meilleur moment que la fin décembre pour publier les résultats d'une étude scientifique sur la meilleure façon de servir le champagne. C'est une équipe française, forcément, qui s'est attelée à cette question délicate.
Le résultats de leurs travaux met en évidence trois points à respecter pour optimiser les saveurs : le champagne doit être servi bien frappé, en douceur et dans une coupe inclinée. C'est selon ces chercheurs la meilleure façon de retenir une effervescence optimale et de préserver toute la saveur de la célèbre boisson.
Ces travaux viennent d'être publiés dans la dernière édition du Journal of American Agricultural and Food Chemistry de la Société américaine de chimie. Ces scientifiques menés par l'oenologue et chimiste Gérard Liger-Belair, de l'Université de Reims Champagne-Ardenne, ont aussi pour la première fois confirmé scientifiquement l'importance de servir le champagne froid, 4 degrés étant la température idéale pour en optimiser le goût. Ces experts ont déterminé que les petites bulles sont l'essence même des grands champagnes et des vins pétillants, ainsi que des bières.
Des recherches précédentes avaient déjà montré que les petites bulles qui se forment au moment où se libèrent de grandes quantités de dioxyde de carbone (CO2) dissous permettent de transférer le goût et l'arôme du champagne aux papilles gustatives. Depuis longtemps, les chercheurs suspectaient que la manière de verser le champagne dans la coupe avait un effet important sur son niveau de CO2, et de ce fait sur sa qualité. En d'autres termes, plus on conserve de CO2, --ou de bulles dans le champagne--, meilleur il est.
Mais aucune recherche scientifique n'avait jusqu'alors démontré cette hypothèse. Pour ce faire, les auteurs de l'étude ont testé les pertes de CO2 selon deux méthodes différentes de verser le champagne. La première a consisté à le verser tout droit directement dans la coupe et la seconde en inclinant le verre pour obtenir un flot plus lent qui permet de préserver jusqu'à deux fois plus de bulles de CO2. Ces oenologues ont aussi déterminé qu'un champagne bien frappé contribue à réduire les pertes de CO2.
En moyenne, plus de 300 millions de bouteilles de champagne français sont vendues annuellement dans le monde, représentant un chiffre d'affaires de quelque trois milliards de dollars.
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