Les nouvelles estimations de l'Insee publiées mardi 28 décembre révisent à la baisse la croissance de l'économie française aux deuxième et troisième trimestres de l'année 2010. La hausse du produit intérieur brut (PIB) serait respectivement de 0,6 % (contre 0,7 % précédemment annoncé) lors du deuxième trimestre (T2) et de 0,3 % (contre 0,4 %) pour le troisième trimestre (T3).
A fin septembre, l'acquis de croissance pour 2010 s'établit à 1,4 % (+1,5 % en première estimation). L'Insee avait prévenu que la croissance française allait continuer à évoluer, fin 2010 et durant la première moitié de 2011, "sur un rythme modéré, proche de celui observé depuis la sortie de récession". Dans une note de conjoncture, publiée le 16 décembre, l'institut tablait sur une hausse de 0,5 % du PIB au quatrième trimestre, avec une croissance annuelle qui se stabiliserait à 1,6 % du PIB.
C'est ce chiffre que la ministre de l'économie, Christine Lagarde, a dit espérer atteindre en 2010. Le gouvernement table sur une croissance supérieure à 1,6 % cette année avant une accélération à 2,0 % en 2011. Mais avec les révisions à la baisse de la croissance pour les deuxième et troisième trimestres, il faudrait désormais que le PIB de la France progresse de 0,7 % au dernier trimestre pour atteindre 1,6 % de hausse annuelle.
LÉGÈRE BAISSE DE LA DETTE
Seule bonne nouvelle de ces chiffres, la dette publique (Etat, Sécurité sociale et collectivités locales) a légèrement reflué à 1 574,6 milliards d'euros à la fin du troisième trimestre. Elle représente "approximativement" 81,5 % du produit intérieur brut (PIB).
Sa diminution au troisième trimestre s'explique, selon l'Insee, par un désendettement des administrations centrales. A l'inverse, la dette de la Sécurité sociale continue d'augmenter. La contribution à l'endettement total des administrations de sécurité sociale progresse ainsi de 7,4 milliards d'euros, dont 5,6 milliards pour le seul régime général, toujours selon l'Insee.
Le recul en données brutes est de 17 milliards d'euros par rapport à la fin juin. A la fin du deuxime trimestre, cette dette, calculée selon les critères européens de Maastricht, atteignait 82,9 % du PIB. Dans son projet de budget présenté fin septembre, le gouvernement tablait sur un niveau de dette record de 82,9 % du PIB cette année, niveau atteint à la fin du deuxième trimestre, mais en léger repli au troisième.
Toujours selon les prévisions de l'exécutif, la dette devrait continuer de grimper à 86,2 % en 2011 pour atteindre un pic à 87,4 % en 2012, avant de refluer à 86,8 % en 2013 et à 85,3 % en 2014. Ces niveaux sont toujours largement supérieurs au plafond de 60 % du PIB fixé par les traités européens.
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