Nous avons lu dans Lemonde.fr du 23 décembre cette phrase, à propos de l’austère budget 2011 de la Grèce, si riche de sens qu’elle est digne d’être méditée bien que nous soyons en pleine trêve des (dra)confiseurs :
“Les socialistes [grecs] ont mis en œuvre des mesures draconiennes d’austérité pour respecter les termes de l’accord conclu avec l’UE et le FMI.”
L’adjectif draconien (”d’une excessive sévérité”, “drastique”) est ici doublement pertinent puisqu’il a été formé sur le patronyme d’un certain Dracon, législateur athénien du VIIe siècle avant notre ère et renvoie donc au pays des Hellènes. Dracon (qui signifie en grec ancien “dragon”, “serpent”) a laissé son nom dans l’histoire par la sévérité des peines prévues pour qui contrevenait à ses lois. Il est devenu naturellement synonyme de sévérité.
Dominique Strauss-Kahn, le dirigeant du FMI — et figure de proue du Parti socialiste français — (DSK pour aller vite), ayant donné son onction socialiste aux mesures draconiennes auxquelles sont soumis les Grecs, ainsi priés instamment de se serrer la ceinture, à commencer par les evzones*, on peut imaginer facilement quel avenir nous attend.
Ledit DSK ayant fait présent de sa personne à l’économie mondiale, et se préparant peut-être aussi à se donner à la France, on risque de dire bientôt, sur le modèle d’une phrase latine qui orne les pages roses du dictionnaire Larousse : timeo DSK et dona ferentes.
Il est des dons qu’il est plus sage de refuser.
mardi 28 décembre 2010
DSK; DANS LES PAS DE DRACON ?
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