TOUT EST DIT

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ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

mardi 28 décembre 2010

Pierre Graff



Ah, que n'a-t-il diffusé son morceau de musique préféré sur les pistes, ce Concerto n° 2 de Chopin dont il dit qu'à la seule écoute « on pleure à chaudes larmes en regardant la lune ». Cette chaleur des larmes, qui sait, aurait peut-être suppléé un petit peu à la pénurie de glycol, le dégivrant pour avions que le PDG d'Aéroports de Paris a rendu coupable de tous les malheurs subis par les milliers de vacanciers que la neige « grasse » de Noël a empêché de décoller. Bien que la communication n'arrive pas en tête des multiples qualités qu'on reconnaît généralement à ce grand serviteur de l'Etat, Pierre Graff a réussi à faire grimper en flèche la notoriété des éthers antigel, jusqu'alors solvants sans histoire, même s'ils sont susceptibles de provoquer chez ceux qui les manipulent à haute dose des cas d'infertilité masculine. A la tête d'Aéroports de Paris depuis un septennat, cet X-Ponts de soixante-trois ans, passionné autant par ce qui roule que par ce qui vole - il fut délégué interministériel à la Sécurité routière et directeur général de l'Aviation civile -, s'est surtout employé à faire de son groupe une entreprise comme une autre, cotée en Bourse et toujours à la recherche de nouveaux gains de productivité. Fils de mécanicien, marié à une prof de math, il avait coutume de se féliciter de gérer avec Roissy « le hub le plus important d'Europe ». S'attelant à y attirer le maximum de boutiques pour inciter les voyageurs à s'y attarder. Sur ce point, ses voeux auront été plus qu'exaucés (lire page 13).

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