TOUT EST DIT

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mercredi 17 novembre 2010

Sarkozy promet une réforme de la fiscalité du patrimoine

Le chef de l'Etat est intervenu pendant une heure et demie à la télévision hier soir pour détailler la « seconde étape » de son mandat. Défendant la poursuite des réformes, il a assuré ne pas s'intéresser à sa réélection mais à l' « intérêt général ».

Les Français attendent que j'aie des résultats, que je les protège, que l'économie reparte et que la sécurité soit assurée » : Nicolas Sarkozy a donné deux maîtres mots à son intervention télévisée hier soir sur TF1, France 2 et Canal + : la réforme et l'apaisement . Défenseur du mouvement lorsqu'il s'agit « d'adapter le pays à son environnement », mais rassurant dans sa propre conduite du pays. Deux jours après avoir remanié le gouvernement, le chef de l'Etat, calme et sérieux, a longuement défendu sa décision de reconduire François Fillon. « J'ai voulu donner de la stabilité, de la solidité car la France est inquiète », a-t-il expliqué. Pas question de concéder qu'il s'agissait d'un choix sous contrainte, il a assuré qu'il l'avait retenu car c'était « le meilleur Premier ministre possible pour la France à ce moment là ». Très louangeur pour François Fillon, comme d'ailleurs pour Jean-Louis Borloo - « un homme de grande qualité, pour lequel j'ai beaucoup d'estime » - , Nicolas Sarkozy a tranquillement abordé la question du rééquilibrage des pouvoirs avec son chef du gouvernement. «Nous avons une confiance totale l'un en l'autre. Nous avons beaucoup réfléchi à un meilleur partage des rôles », a-t-il affirmé. Aucune pique, aucune aigreur : serein.
« Une équipe très solidaire »
Le chef de l'Etat a également nié avoir constitué un gouvernement d'ex-RPR. « Ce n'est pas un gouvernement partisan.  Il n'était pas possible de diminuer de 30 % le nombre de ministres tout en augmentant les quotas de chacun. » Il a aussi passé beaucoup de temps à souligner les qualités de tel ou tel ministre, à défendre les différentes familles de la majorité, notamment centriste, et même... Dominique de Villepin. Au total, l'équipe gouvernementale est « très professionnelle et très solidaire », a-t-il martelé.
Sur la réforme des retraites qu'il vient d'achever, sur les dix-huit mois à venir avant l'élection présidentielle, Nicolas Sarkozy s'est voulu respectueux des partenaires sociaux  : il a jugé normal que les manifestants manifestent et a affirmé « comprendre » l'inquiétude des jeunes.  Mais il s'est avant tout voulu réformateur.  « C'est mon devoir, c'est l'intérêt général. Je ne mettrai pas la poussière sous le tapis en disant je m'en occuperai après l'élection, a-t-il affirmé : je veux faire cinq années utiles pour la France ».
Avant tout, le chef de l'Etat veut rassurer l'électorat de droite sur sa détermination à conduire les réformes jusqu'au bout. « Nicolas Sarkozy a été frappé par ce qui s'est passé avec Lionel Jospin en 2001 : ses électeurs ont décroché parce qu'il donnait le sentiment d'avoir levé le pied pour se préparer à la présidentielle », relève un proche du chef de l'Etat. Il étudie également de près les difficultés qu'éprouve Barack Obama à continuer à mobiliser son camp. Nicolas Sarkozy veut l'inverse, renouer avec ce qui avait était son moteur électoral en 2007 : sa capacité à agir. « Je ne me pose pas la question de savoir si je prépare 2012, mais si c'est ou non de l'intérêt général de la nation », a-t-il affirmé à plusieurs reprises, en se voulant notamment très déterminé sur la dépendance. La réforme sera précédée d'un débat national de six mois mais « des décisions seront prises à l'été 2011 », a-t-il lancé.

Impôt sur le patrimoine

Surtout, le président de la République a fait de la fiscalité le grand chantier de 2011. Au nom de la compétitivité du pays et de « l'aspiration des Français à plus de justice », il a annoncé la création d'un impôt sur le patrimoine remplaçant l'ISF et la suppression du bouclier.
A l'unisson avec François Fillon qui avait souhaité quelques heures auparavant, à l'Assemblée nationale, que les réformes se fassent à somme nulle, le chef de l'Etat s'est dit très préoccupé de la lutte contre les déficits publics. Il a défendu sa politique de non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Ce qui n'empêche pas de nouvelles pistes sur l'emploi, sujet prioritaire du gouvernement. « Il n'y a pas de fatalité, on peut s'en sortir », a affirmé Nicolas Sarkozy en annonçant une généralisation du contrat de transition professionnelle et un doublement du nombre de jeunes en alternance. « Le chômage reculera l'année prochaine », a-t-il voulu croire.
Dans la journée, François Fillon avait listé d'autres sujets d'action comme le financement de la Sécurité sociale (rétablissement des comptes de l'assurance-maladie) ainsi qu'un « effort particulier sur la politique de la ville ». Que le Premier ministre se montre plus disert sur ces points n'a pas posé problème au président. Après des mois d'affrontement dans les rues, l'heure était hier à l'apaisement généralisé. « Je ne me pose pas la question de mon image, mais des résultats que j'obtiendrai », a martelé Nicolas Sarkozy.., collant ce faisant à l'attente exprimée par les Français dans les sondages .

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