TOUT EST DIT

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jeudi 4 novembre 2010

Obama et les leçons d'une «raclée» électorale

Tout en se déclarant ouvert à des compromis ou des ajustements avec les Républicains sur la santé ou la relance de l'emploi, Barack Obama a esquissé son autocritique sur ses relations avec le monde du «business».


«Shellacking». Il est rare que Barack Obama use d'un vocabulaire familier, mais circonstances obligent, il a reconnu hier avoir reçu une bonne «raclée». Au lendemain de la victoire des Républicains à la Chambre des Représentants, la plus importante depuis 1948, c'est un Barack Obama sur la défensive qui a tenu hier sa première conférence de presse «post-déculottée» à la Maison Blanche. Peu souriant, les yeux ensommeillés par une longue nuit blanche, il a tiré le bilan d'un cuisant revers électoral en tendant prudemment la main aux républicains.
«Certaines nuits électorales sont plus plaisantes que d'autres. Certaines sont exaltantes, d'autres plus modestes… », a reconnu hier le Président américain. «Si on avait un chômage à 5% au lieu de 9,6%, les «folks» (ndlr : les gens) auraient eu sans doute davantage confiance», s'est même pris à rêver Barack Obama en imputant l'essentiel des frustrations de l'opinion à la situation de l'emploi.
Côté autocritique, il a aussi reconnu n'avoir pas réussi à satisfaire pleinement les attentes de ses électeurs quant au mode de fonctionnement traditionnel de Washington. En réponse à une question de Bloomberg sur sa volonté d'améliorer le dialogue avec le monde l'entreprise, il a esquissé une forme de «mea culpa» sur la nécessité de trouver le «ton juste» avec les milieux du «business». «Le libre marché doit être couvé et cultivé», a-t-il même insisté en laissant entendre qu'il veillerait à créer un climat propice à l'épanouissement des entreprises.

La main tendue

Sur le terrain du dialogue avec la nouvelle majorité républicaine à la Chambre, Barack Obama se dit prêt à réactiver la politique de la main tendue qu'il avait vainement tenté de décliner en début de mandat. «Si les Républicains ont de bonnes idées pour réduire le chômage, nous sommes prêts à les prendre en considération». Sur la réforme de la santé, il s'est même déclaré prêt à opérer des «ajustements» pour réduire la paperasserie infligée aux PME par la réforme, sans chercher à polémiquer sur la demande d'abrogation de la réforme avancée par certains républicains.
Il s'est déclaré prêt à travailler avec les républicains sur la réduction du déficit fédéral, au vu des conclusions de la commission parlementaire bipartisane sur le déficit qui doit rendre son rapport d'ici la fin de l'année. Mais il a aussi souligné qu'il n'avait pas à rougir de son bilan en rappelant que son administration a réussi à stabiliser l'économie, alors qu'elle était «en chute libre» il y a deux ans.
En revanche, il a réitéré sa préférence pour une limitation de l'extension des réductions fiscales de George Bush à la classe moyenne (moins de 250.000 dollars de revenus annuels) sur laquelle doit se prononcer le Congrès avant la fin de l'année. Premier test en vue pour la politique de la main tendue…

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