TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

jeudi 4 novembre 2010

Le FMI déconseille la rigueur dans l'immédiat

Le Fonds monétaire international a conseillé, jeudi 4 novembre, à ses Etats membres qui le peuvent d'"éviter toute rigueur aujourd'hui" afin de préserver la croissance économique, "tout en s'engageant de manière crédible à la rigueur à l'avenir".
"Etant donné le rythme relativement lent de la reprise économique, appuyer sur les freins avec une ferveur excessive ne serait pas adéquat à moins qu'il y ait une forte pression des marchés", a affirmé l'institution dans son "Rapport de surveillance budgétaire multinational" semestriel. "La voie idéale serait d'éviter toute rigueur aujourd'hui, tout en s'engageant de manière crédible à la rigueur à l'avenir", ajoute le rapport.

Ce conseil constitue un léger glissement par rapport au discours tenu jusque-là par le FMI. Le 1er octobre, son directeur général Dominique Strauss-Kahn invoquait auprès de ses Etats membres "la nécessité de mettre en place des plans à moyen terme pour contribuer à atteindre une position budgétaire viable". Et, ajoutait-il, "dans le cadre de ces plans, la consolidation budgétaire devrait débuter en 2011".
UN DISCOURS NUANCÉ

Le Fonds a cependant cherché à maintenir les pays développés en alerte face à leur problème de dette publique : "les risques" d'avoir des difficultés à refinancer la dette publique parvenant à maturité "restent à des niveaux élevés dans les économies développées", a-t-il prévenu.
Car si les 25 Etats examinés dans le rapport devraient avoir réduit leur déficit budgétaire en 2010 par rapport à 2009, "cela doit beaucoup à l'amélioration de la conjoncture économique", selon le FMI. Les pays développés devraient en fait emprunter l'année prochaine des montants encore supérieurs à cette année. "Le besoin de financement brut des économies développées, déjà élevé, devrait selon nos projections augmenter quelque peu en 2011", a calculé le FMI.
RÉFORME DES RETRAITES
Le FMI a par ailleurs affirmé qu'un relèvement de l'âge de la retraite de deux ans augmentait en moyenne le produit intérieur brut d'un pays "de près d'un point de pourcentage à court ou moyen terme et de 4,25 points de pourcentage à long terme".
Dans son rapport, le FMI compare trois moyens de renforcer la viabilité du financement des retraites : le relèvement de l'âge, la baisse du montant des pensions et la hausse des cotisations. "Une hausse de l'âge de la retraite est l'outil le plus efficace" si un gouvernement ne veut pas nuire à la croissance, conclut le rapport.

En France, le gouvernement s'est félicité de la position du FMI sur la question, qui a suscité en octobre un vaste débat dans la classe politique. L'institution a en effet pour directeur général Dominique Strauss-Kahn, l'un des candidats potentiels à l'élection présidentielle de 2012 pour le Parti socialiste, alors que le PS s'est opposé à une telle mesure. M. Strauss-Kahn s'était dit, en mai, favorable à un ajustement de l'âge de la retraite en fonction de l'espérance de vie et de la pénibilité du travail, précisant qu'il n'avait pas de " dogme" de la retraite à 60 ans.

0 commentaires: